La doyenne de Saint-Gédéon a 100 ans et vit encore dans son logement

Il est plutôt rare qu’une personne atteigne le cap de 100 ans, mais qu’elle puisse toujours vivre seule dans un HLM est exceptionnel. C’est le cas de la doyenne de Saint-Gédéon, Yvonne Morin, qui a soufflé ses 100 bougies le 8 août dernier.

Son anniversaire a été souligné en grand, et ce, à deux reprises récemment. Le 4 août, elle a reçu tout l’amour de sa grande famille de cinq générations au centre culturel municipal. Le 11 août, c’était au tour de l’Office municipal de l’habitation (OMH) de célébrer cet accomplissement en compagnie de nombreux proches et quelques dignitaires. «J’ai été très enchantée des deux veillées. C’était parfait dans les deux cas. Je ne l’ai peut-être pas assez dit, mais je leur dis plusieurs mercis. J’ai été très émue de ça», raconte celle n’apprécie guère le chiffre 100…

Lors de la célébration du 11 août, elle a reçu un certificat honorifique des mains du maire de la municipalité de Saint-Gédéon, Alain Quirion, une gerbe de fleurs de l’OMH, un album photo souvenir et un gâteau à étages. «J’ai eu l’honneur de rencontrer le curé de la paroisse, Renaud Giroux, mais aussi de lui servir la première pointe du gâteau. Lorsqu’ils l’ont apporté, j’ai eu beaucoup d’émotions. J’ai conservé le premier étage tellement il était beau», raconte Mme Morin.

100 ans de vie et d’histoires

L’expression : «Dans les petits pots, les meilleurs onguents» se prête très bien à Mme Morin. «Certains diront de moi que je n’ai pas travaillé pour me rendre à 100 ans. Au contraire, ce n’est pas pour rien que je suis restée si courte», dit la petite dame sur un ton humoristique.

Fille de Vital Morin et d’Obélline Quirion, Mme Morin est la quatrième d’une grosse famille de 19 enfants de Saint-Gédéon. Elle est désormais l’aînée de la famille. Il lui reste trois frères et trois sœurs qui sont toujours vivants, dont la cadette âgée de 78 ans. Elle a épousé Dominique Gagné, un fier producteur agricole. De leur union de 48 belles années découlent neuf enfants, 22 petits-enfants ainsi que de nombreux arrière-petits-enfants et arrières-arrière-petits-enfants.

Six ans après le décès de son conjoint, elle a quitté la résidence familiale pour emménager au HLM le Hameau, où elle vit depuis 27 ans.

En bonne santé même si elle doit se déplacer en marchette, elle arrive à se débrouiller tant bien que mal dans son logement. «Je suis capable de me faire à manger. J’aime aussi tricoter, c’est mon passe-temps favori», partage cette dernière qui a eu le plaisir de donner des pantoufles à ses arrière-petits-enfants.