La frontière Canada/États-Unis paralysée par une grève ?
Plus de 8 500 travailleurs de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pourraient tomber en grève dès le vendredi 6 août. Dans la région, les postes frontaliers de Saint-Théophile, Saint-Zacharie et Sainte-Aurélie seraient touchés par ce mouvement.
Les membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) sont sans contrat de travail depuis 2018.
Ces derniers veulent de meilleures protections contre le climat de travail toxique à l’ASFC et la parité salariale avec les autres organismes d’application de la loi au Canada. Une entente sur le télétravail pour les employés de bureau fait aussi partie des demandes syndicales.
« Les employés sont sur la ligne de front depuis le début de la pandémie. Plusieurs ont attrapé la COVID-19. Ils ont protégé nos frontières, contrôlé les passagers et traité les arrivages de vaccins. C’est le temps que le gouvernement s’occupe d’eux comme ils se sont occupés de nous », dit Chris Aylward, président national de l’AFPC.
Le SDI rappelle qu’un conflit de travail, à la veille de la réouverture des frontières, pourrait perturber considérablement le mouvement des biens, services et personnes qui entrent au Canada.
« La grève, c’est notre dernier recours. La culture de travail toxique qui règne à l’ASFC plombe le moral de nos membres et nuit à leur bien-être », dit Mark Weber, président national du SDI.
De son côté, l’ASFC rappelle que 90 % des agents frontaliers sont identifiés comme des travailleurs essentiels. Malgré cette mesure, les voyageurs et camionneurs pourraient attendre plus longtemps avant de traverser la frontière en sol canadien.