La Maison Roy et Giguère chamboulée par la COVID-19

Les mesures de confinement reliées à la pandémie de COVID-19 ont des impacts sur plusieurs aspects de la vie, y compris la mort. Que ce soit en raison du coronavirus ou non.

Les maisons funéraires ont dû multiplier les ajustements alors que les mesures de confinement s’ajoutaient. Pour le directeur de la Maison Roy et Giguère, René Jr Veilleux, le principal impact est le fait que les personnes ne peuvent être avec leur proche au moment de son décès. «Les hôpitaux et les centres de soins palliatifs contingentent le nombre de personnes qui peuvent être présentes lors des derniers moments», mentionne-t-il.

Toujours en raison de la distanciation physique, les dépouilles mortelles ne peuvent être présentées qu’une seule à la fois. Uniquement la famille immédiate peut être présente à quelques exceptions près. «Les personnes ont besoin de revoir les leurs plus que jamais, mais cela se fait à 100 % dans le privé. Cela représente un baume pour les familles, surtout dans les cas où les gens décèdent seuls», indique M. Veilleux, qui précise que les règles de distanciation sont respectées.

Pour permettre au reste de la famille d’assister à la cérémonie, la Maison Roy et Giguère offre un service de webdiffusion. Celle-ci peut être un hommage ou une liturgie de la parole, auquel cas un prêtre ou un diacre se déplace pour mener la cérémonie. «Il se peut qu’il n’y ait que huit personnes présentes, mais au moins les gens peuvent voir la cérémonie de leur maison et d’entendre les mots de réconfort», affirme le directeur de la maison funéraire.

Report de la cérémonie

L’interdiction des rassemblements a aussi causé la fermeture des églises et des autres lieux de culte. Pour certaines familles endeuillées, il est important de se rendre à l’église après le décès d’un proche. Celles-ci peuvent choisir de reporter la cérémonie.

«Lorsque les églises rouvriront, nous allons appeler les familles en fonction de l’heure et de la date du décès. Évidemment, cela se fera en collaboration avec les prêtres. Ce sont eux qui décideront du moment où le service religieux pourra avoir lieu», décrit M. Veilleux.

Ce dernier précise que le report d’une cérémonie ne pose aucun problème si le défunt a choisi d’être incinéré. Pour les personnes qui seront inhumées, la Loi prévoit certains délais à respecter.

La cérémonie peut être retardée jusqu’à un mois après le décès pour recevoir les sympathies en gardant le cercueil ouvert. La cérémonie peut aussi se tenir de 30 à 60 jours après le décès. Dans ce cas, la Loi indique que le cercueil doit demeurer fermé.

«Toutes nos familles sont averties de ces mesures. Nous les contacterons aussi quelques semaines avant pour les tenir au courant. […] Nous espérons que nous aurons des options à leur offrir si les églises ne sont toujours pas rouvertes au bout de 60 jours», conclut René Jr Veilleux.