La polyvalente Bélanger adapte ses locaux pour un élève spécial

La rentrée au secondaire a été un défi de taille pour Thomas Lachance de La Guadeloupe atteint d’une affection très rare, la dysplasie diastrophique. La polyvalente Bélanger de Saint-Martin n’a toutefois pas lésiné sur les moyens pour permettre à l’adolescent de 13 ans de réussir son passage du primaire au secondaire.

Le nouveau directeur de l’établissement, David Dumas, souligne que son personnel et lui ont voulu agir comme tout bon parent souhaiterait pour leur enfant. «Nous avons voulu rendre cela le plus convivial possible. Nous avons mis le paquet», avance M. Dumas soulignant avoir puisé dans le budget de l’école pour répondre à ces besoins.

Quant aux véritables parents du jeune Thomas, Sylvain Lachance et Annie Prévost, ils sont enchantés de la façon dont la polyvalente a répondu à leurs attentes. «S’il y avait une note à donner pour la réussite du plan d’intervention, ce serait plus que 100 %»,  assure Mme Prévost qui soutient avoir eu une excellente collaboration de la polyvalente.

Pourtant, ils avaient toutes les raisons de redouter cette rentrée scolaire. Les obstacles causés par la maladie génétique aussi appelée nanisme diastrophique que souffre leur fils, Thomas, sont nombreux. Cette affection touche le développement de ses os et de ses cartilages. Ses déformations articulaires ont affecté les pieds, les mains, la colonne vertébrale et les oreilles. Elles restreignent aussi l’activité physique et rendent la démarche du jeune adolescent plus difficile. D’ailleurs, à l’école, il a un quadriporteur pour l’aider dans ses grands déplacements et pour manger à la cafétéria.

Le milieu bien adapté

Dès la première semaine, les pupitres de ses six salles de classe, le laboratoire des sciences, deux salles de bains et son casier ont été spécialement réaménagés pour lui. L’ascenseur a aussi été modifié pour lui permettre de l’actionner avec une manette spéciale. Le principal intéressé, Thomas, est ravi de ces adaptations, plus particulièrement celle lui permettant de jouer au tennis de table.

L’ingéniosité de l’ouvrier en entretien, Steve Rodrigue, a été mise à profit pour faciliter cette rentrée scolaire, et ce, avec des ressources quand même limitées. Il a conçu tous les aménagements ainsi que la plate-forme sécuritaire en bois sur laquelle il peut jouer tous les midis au ping-pong. «Cela a été un beau défi. Il avait un peu peur la première journée, c’est une grosse école, la polyvalente. Tout a été vite fait pour faciliter sa rentrée car nous ne voulions pas qu’il ait un retard dans l’adaptation», souligne l’ouvrier oeuvrant pour la commission scolaire depuis 21 ans.

L’éducatrice spécialisée qui l’accompagne au quotidien dans ses déplacements et pour répondre à ses divers besoins confirme qu’il s’est bien intégré. «C’est vraiment plaisant de travailler avec lui. Il aime rigoler. Il n’est pas compliqué, et dit ce qu’il veut. Il s’est vraiment bien adapté aux changements», commente son éducatrice spécialisée, Karen Veilleux.

L’école demeure aussi ouverte à tout changement pour faciliter son quotidien selon Thomas.