La prévention demeure importante en Chaudière-Appalaches

INCENDIE. Depuis le 28 mai, la région de Chaudière-Appalaches est soumise à une interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité. La majorité du Québec est également touchée par cette interdiction.

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts a pris cette décision au vu de la situation actuelle concernant les feux de forêt. Dans les derniers jours, plus d’une centaine de feux se sont déclarés au travers de la province. Josée Poitras, agente à la prévention et aux communications de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) explique que l’interdiction sert à éviter d’augmenter la charge de travail déjà importante des pompiers du SOPFEU. 

Elle ajoute qu’il n’y a pas nécessairement de risque de feux de forêt dans la région de Chaudière-Appalaches à ce temps-ci de l’année. En effet, la région est plus vulnérable au feu lors de la saison printanière. Cela est dû à la présence de combustible léger, comme du gazon sec après la fonte des neiges ou des feuilles tombées à l’automne précédent, dont certains se débarrassent à l’aide du feu. Mme Poitras indique qu’il y a des façons plus sécuritaires de disposer de ces déchets, comme le compostage ou le dépôt dans un écocentre. Dans le comté de Beauce-Sud, c’est la régie intermunicipale qui s’occupe de la gestion de l’écocentre situé à Saint-Côme-Linière.

Mme Poitras mentionne que le foyer pare-étincelle n’est pas inclus dans l’interdiction d’allumer des feux en forêt ou à proximité. De plus, la proximité d’une zone à la forêt peut fluctuer selon les conditions météorologiques. Par exemple, des vents rapides vont venir augmenter la proximité à la forêt, indique Mme Poitras. 

Elle rappelle que 75 % des feux sont de cause humaine et peuvent être évités. Parmi les facteurs humains qui peuvent causer un feu de forêt, on retrouve la pratique du VTT. En effet, dans le cas où un véhicule circulerait hors des sentiers forestiers, des brindilles ou du feuillage pourraient s’incruster dans la partie chaude du moteur et s’embraser. L’usage du tabac représente également un risque, si un mégot de cigarette mal éteint est jeté au sol. 

À noter que pour la ville de Saint-Georges, il est nécessaire à l’année d’avoir un permis pour les feux à ciel ouvert. Il est également interdit de faire brûler des branches ou du gazon dans les zones urbaines. Frédéric Morin, directeur du service incendie de la ville de Saint-Georges, affirme que la ville s’arrime avec les interdictions de la SOPFEU selon les conditions de sécheresse actuelles.

Josée Poitras indique que l’interdiction des feux à ciel ouvert pourrait durer encore plusieurs jours. Cependant, le niveau de danger dans les différentes régions du Québec, dont Chaudière-Appalaches, devrait fluctuer dans les prochains jours. Au cours de la semaine du 5 juin, il est passé d’extrême à bas dans l’espace de quelques jours.