La relève en soins infirmiers est enthousiaste d’aider la population

Malgré ce qu’on entend sur l’épuisement des infirmiers et leur surcharge de travail, des personnes de tous âges s’inscrivent chaque année en Soins infirmiers au Cégep Beauce-Appalaches.

Mère de trois enfants, Emmanuelle Auclair-Bolduc est âgée de 31 ans. Elle a découvert ce milieu quand son premier enfant était atteint d’un cancer.

«J’ai eu des contacts réguliers avec le personnel du CHUL à Québec. J’admirais les infirmières qui nous ont bien accompagnées. J’étais trop prise émotionnellement à ce moment-là, mais l’idée a germé que j’aimerais travailler dans ce domaine», mentionne Emmanuelle.

N’ayant jamais étudié au cégep, celle-ci s’inscrit d’abord en 2012 en Accueil et intégration. Au même moment, elle suit des cours à l’éducation des adultes. C’est à l’automne 2013 que débute son parcours en Soins infirmiers.

«J’avais peur de l’ampleur de la tâche. Durant le programme, j’ai eu des moments de découragement. J’ai dû apprendre à mieux gérer mon horaire. Mon conjoint et mes parents m’ont beaucoup aidé», admet Emmanuelle.

Pendant ses études, elle a compté sur le soutien de deux autres étudiantes qui étaient aussi des mères de famille. Emmanuelle aimerait travailler en psychiatrie à court terme et suivre un certificat en santé mentale.

«Les infirmiers sont dévoués et tiennent le système de santé à bout de bras. C’est une réalité, mais chaque infirmier peut amener son petit changement pour que ça s’améliore. Ça me motive, parce que ce n’est pas un métier routinier», dit-elle.

Maturité plus hâtive

Âgée de 20 ans, Gabrielle Côté ne savait pas qu’elle étudierait en Soins infirmiers à son arrivée au cégep en 2012. Celle-ci s’est d’abord inscrite en Sciences de la nature avant de bifurquer vers cet autre programme l’année suivante.

«Un orienteur m’a dit que j’avais le profil pour travailler en santé. Je n’avais aucune idée dans quoi je m’embarquais. J’étais une page blanche qui devait être prête à s’adapter», précise-t-elle.

Pendant ses stages, elle a eu un coup de cœur pour l’unité mère-enfant de l’Hôpital de Saint-Georges. Gabrielle adorerait travailler en obstétrique, soit la spécialité touchant la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement.

«La technique est difficile et nous fait acquérir une maturité plus vite. Comme on est en contact avec plein de patients, on est mieux informé et on accepte la différence. Il ne toutefois pas mêler l’empathie et la sympathie. La ligne est mince entre les deux», admet Gabrielle.

Grâce au cheminement DEC/BAC offert par le cégep, elle entamera en septembre un baccalauréat en Sciences infirmières à l’Université de Sherbrooke qui durera deux ans au lieu de trois

«J’aime l’inconnu et je voudrais essayer des choses comme travailler dans le Grand Nord québécois», conclut-elle.

Autre texte sur le sujet : 

http://www.leclaireurprogres.ca/actualites/societe/2016/3/3/une-formation-axee-sur-la-pratique-en-milieu-de-travail.html