La Résidence St-Éphrem vidée de ses résidents

AÎNÉS. > Le CISSS de Chaudière-Appalaches a relocalisé promptement et sans préavis les résidents de la Résidence St-Éphrem au cours de la fin de semaine dernière.

Selon le maire Normand Roy, fils de l’une des résidentes, la propriétaire Lynda Roy l’a avisé vendredi matin qu’elle avait vendu l’immeuble, que les nouveaux propriétaires voulaient en faire des logements locatifs et que les résidents devraient quitter.

«À ce moment-là, elle nous laissait quelques semaines pour se retourner de bord. Mais dès le lendemain, le CISSS a décidé de vider les lieux le plus rapidement possible».

Le CISSS a expliqué, par courriel, les motifs de cette décision. Ils portaient entre autres sur des enjeux de qualité des soins, de non-respect du seuil minimal d’employés pour répondre aux besoins des résidents et de pratiques susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité des résidents.

«Les propriétaires devaient nous faire part de leurs observations d’ici le 1er mars. À quelques jours de la fin de cette échéance, le CISSS a appris de la part de l’exploitante qu’elle avait décidé de fermer sa ressource. Le CISSS a alors entamé, dès le lendemain, un processus de relocalisation des 26 résidents encore en place», peut-on y lire.

Malgré l’urgence de la situation, le maire Roy a indiqué que le CISSS était bien préparé et a fait tous les efforts nécessaires pour trouver une place pour chacun des résidents.

Le CISSS ne fera pas de commentaire additionnel au sujet de cette fermeture. De plus, les propriétaires de la résidence n’ont pas retourné nos appels.

Sans préavis

Le maire Roy se désole par ailleurs que jamais personne ne lui ait parlé des difficultés rencontrées par la Résidence St-Éphrem. «Nous aurions pu regarder pour trouver des solutions et ainsi garder cette ressource dans notre municipalité et préserver des emplois. Mais ni les propriétaires ni le CISSS ne nous ont informés».

L’ACEF Appalaches-Beauce-Etchemins s’interroge aussi sur cette démarche qui s’est déroulée rapidement et, surtout, sans préavis.

« Alors qu’on nous promet de nouvelles maisons des aînés pour pallier aux besoins grandissants, on ferme d’autres milieux offrant des services aux aînés », a déclaré Chantal Bernard, de l’ACEF-ABE.

L’ACEF-ABE croit minimalement qu’une tutelle aurait pu être mise en place, d’une part pour permettre de trouver une organisation pour reprendre la RPA et d’autre part afin de permettre aux résidents de cette RPA de demeurer dans leur milieu.