La revitalisation donne des résultats au centre-ville de Saint-Georges

Implanté en 2011, le Programme de mise en valeur des bâtiments du centre-ville porte ses fruits à Saint-Georges. Jusqu’ici, la municipalité a injecté 799 000 $ dans 34 projets de revitalisation créant un effet de levier de 4 M$ de permis de construction et de rénovation dans ce secteur.

«Nous commençons à avoir de beaux résultats grâce aux efforts et aux sous investis jusqu’à présent», lance Amélie Ferland,  chargée de projet à la Ville responsable de l’application du programme.  

Le maire de Saint-Georges, Claude Morin, a réitéré que le conseil croit toujours à la revitalisation. «Le programme de mise en valeur est très populaire. Nous rajoutons un peu d’argent d’année en année. C’est comme une épidémie pour faire un beau centre-ville. Bientôt, il y aura un nouveau mur de soutènement, et nous aurons une belle vue de chaque côté du centre-ville», croit ce dernier.

Œuvrant sur les plans d’aménagement du nouveau mur de soutènement, Mme Ferland croit aussi que l’infrastructure transformera à coup sûr le paysage de Saint-Georges. «Plusieurs attendent la réfection de celui-ci où qu’ils soient éligibles au programme avant d’effectuer des travaux. C’est vraiment tripant», partage Mme Ferland.

«Les gens vont sur la Promenade Redmond et trouvent cela beau, mais ça sera tout aussi beau sinon plus avec l’aménagement du quai. Avec la piste cyclable et le sentier piétonnier, l’achalandage de ces boutiques va assurément grimper», avance la chargée de projet.  

Un bâtiment à la fois

Visant l’amélioration du cadre bâti et la revitalisation, le programme couvre les édifices et résidences, résidentiel ou commercial, se situant des deux côtés de la 1re Avenue de la 125e Rue jusqu’au centre sportif Lacroix-Dutil. Il inclut le secteur de la Place de l’église et certains bâtiments d’intérêt patrimonial sur la 2e Avenue. La subvention maximale accordée par la Ville atteint 30 000 $, mais les promoteurs doivent investir un minimum de 60 000 $. Jusqu’ici, les subventions de la Ville ont couvert 20 % de la valeur des travaux déclarés au Service d’urbanisme. «Pour obtenir la subvention, il ne suffit pas de changer les fenêtres. Il faut qu’il y ait un <I>wow<I> à la fin des travaux. Il y a plusieurs belles interventions jusqu’ici», souligne Mme Ferland.

Parmi les 34 projets coup de cœur du centre-ville, citons les projets de Centre médical Chaudière dans l’ouest et le Rock Café. Mme Ferland souligne que la cure de jeunesse de Place Centre-ville a permis d’attirer de nouveaux commerces dont un centre de conditionnement physique, et de ramener la clientèle à son centre commercial. «L’impact est direct. Lorsque tu as de beaux locaux, et que l’environnement est plus beau, les gens sont plus attirés à s’y présenter. Ça fait toute la différence», insiste Mme Ferland.

Selon la chargée de projet, ce n’est pas l’ensemble des propriétaires du centre-ville qui souhaitent exécuter des travaux. Parmi eux, elle mentionne que certains ont décliné des offres d’achat de promoteurs et ont des idées pour revamper l’allure de ces bâtiments.

«Si nous avons la chance que le conseil poursuive le projet d’un autre cinq ans, nous aurons fait un bon bout de chemin dans la revitalisation. Pour ces propriétaires (qui ne rénovent pas), ça va devenir de plus en plus gênant de ne pas faire de travaux», pense Mme Ferland.