La sage-femme est une vraie professionnelle de la santé

Les fonctions et compétences des sages-femmes sont encore méconnues par certains citoyens. Pourtant, cette profession a été légalisée par le gouvernement provincial en 1999.

Sage-femme à la Maison de naissance Mimosa à Lévis, Lucie Guénette a parlé des composantes reliées à ce métier le 12 mai lors d’une conférence à la bibliothèque de Saint-Georges. L’événement était présenté par le Comité citoyen sage-femme en Beauce.

Les sages-femmes assurent un suivi continu et complet du début de la grossesse jusqu’à six semaines après l’accouchement. Elles sont responsables de tous les aspects des soins touchant les mères et leur futur bébé, incluant la prescription d’analyses et d’échographie.

À l’heure actuelle, seulement 3 % des femmes enceintes québécoises sont suivis par une sage-femme. Les autres options sont le gynécologue ou le médecin de famille.

«Ces suivis se font dans les maisons de naissance ou les points de service. Les services des sages-femmes sont gratuits parce qu’ils sont couverts par la Régie de l’assurance-maladie. Elles sont toujours reliées au système de santé. Ici, c’est le CISSS-CA», précise Mme Guénette.

Désengorger le système

Personne ne peut s’improviser comme sage-femme. Afin d’exercer cette profession, les intéressées doivent suivre le baccalauréat en pratique sage-femme donné par l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Après coup, elles doivent être membres de l’Ordre des sages-femmes du Québec.  

Les accouchements à domicile sont permis depuis 2004, mais ceux-ci peuvent aussi se dérouler dans une maison de naissance ou à l’hôpital. Dans le dernier cas, les femmes ne sont pas enregistrées comme patientes et ont normalement un endroit réservé dans l’établissement.

«Nous favorisons l’accouchement naturel et encourageons l’allaitement. Nous nous occupons seulement des grossesses normales qui représentent 85 % de toutes les grossesses», ajoute Lucie Guénette.

Selon elle, la présence des sages-femmes représente une excellente solution afin de désengorger le système de santé au même titre que les super infirmières et le mandat étiré des pharmaciens.

«On est au moins dix ans en retard sur l’Ontario. Il faudrait savoir mieux utiliser nos ressources en santé. Par contre, le Québec est envié avec son modèle de maison de naissance», stipule Mme Guénette.

Il est possible d’en savoir plus sur le métier de sage-femme en visitant le www.osfq.org.