La volonté de combattre les incendies et aider son prochain

Qu’est-ce qui pousse un citoyen à devenir pompier à temps partiel ? Trois membres du Service d’incendie de Saint-Georges ont partagé leurs histoires au journal.

D’entrée de jeu, David Grondin, Vincent Lapierre et Lysa Poulin mentionne que leurs pères respectifs ont travaillé comme pompier à Saint-Méthode, Courcelles et Saint-Éphrem.

«J’allais avec lui sur les incendies pour voir comment ça marchait. Comme mécanicien chez Maxi-Métal, je travaille sur la conception des véhicules incendie. Plusieurs gars dans la compagnie sont des pompiers», dit David Grondin.

Pompier depuis trois ans, il possède son certificat de Pompier II. Engagés en mars dernier, Lysa et Vincent complètent présentement le programme Pompier I. Certifiés par l’école nationale des pompiers du Québec (ENPQ), les cours sont donnés au centre d’entraînement à Saint-Georges.

«J’ai déjà été pompier à Courcelles, mais je dois refaire le cours parce que les normes sont maintenant plus sévères en santé et sécurité», soutient Vincent Lapierre.

David Grondin est certifié Pompier II.

Seule pompière du service, Lysa Poulin n’a eu aucune difficulté à faire sa place comme femme dans un métier traditionnellement masculin.

«Le sujet est moins tabou aujourd’hui. Déjà que mon père était pompier, j’aimais visiter les portes ouvertes des casernes dans la région. Les autres pompiers m’ont accepté tout de suite dans l’équipe», confirme-t-elle.

Appel et intervention

À Saint-Georges, les pompiers sont divisés en trois équipes de garde sur une rotation de dix jours. «Quand survient un incendie, la centrale CAUCA nous contacte avec le récepteur radio ou l’application cellulaire. Selon notre position, on se dirige vers la caserne ou sur l’incendie. Il y a toujours un camion d’équipement que se déplace sur le feu pour qu’on puisse s’habiller là-bas», explique Vincent Lapierre.

Dépendant du grade de chaque pompier, ces derniers se divisent les tâches sur le terrain.

«Chaque incendie possède trois périmètres. Dans la zone chaude, l’accès est contrôlé pour faire passer les officiers et certains pompiers. La zone tiède est l’endroit où l’on retrouve le poste de commandement et d’autres effectifs. Les médias et le public restent dans la zone froide», mentionne David Grondin.

Vincent Lapierre a joint l’équipe en mars dernier.

Lysa et Vincent n’ont pas encore l’autorisation d’opérer les appareils et de pénétrer dans les bâtiments enflammés. Ils peuvent toutefois transporter les équipements et porter assistance au besoin.

Au-delà du port de l’équipement de base pesant à lui seul 55 livres, les pompiers doivent gérer leurs émotions et celles des victimes.

«L’été dernier, le feu avait détruit une résidence sur la 77e Rue. La propriétaire était en larmes et je l’ai consolé. On est là pour aider, mais on doit garder une certaine distance émotive», affirme Lysa Poulin.

Compréhension

Dans leur autre emploi à temps plein, les pompiers doivent travailler avec des patrons ouverts à cette fonction. Le conjoint et les enfants ont aussi à s’adapter aux imprévus.

Lysa Poulin est la seule pompière du Service d’incendie de Saint-Georges.

«C’est toute la famille qui devient pompier, parce qu’on peut être appelé n’importe quand. Nos employeurs à temps plein sont accommodants, car ils nous permettent de reprendre nos heures. On fait ça pour rendre service à la société», dit David Grondin.

Le Service d’incendie de Saint-Georges recherche toujours de nouveaux pompiers. Les intéressés doivent envoyer leur CV à emploi@saint-georges.ca. Il s’agit d’un emploi rémunéré.