L’AMDEQ veut voir la consigne disparaître

Alors qu’il est question de consigner les bouteilles de vin au même titre que les canettes et les bouteilles de plastique, l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ) réclame l’abolition totale de la consigne.

De passage à Saint-Georges, le directeur général de l’AMDEQ Yves Servais a pris soin d’expliquer la position de son organisme.

«On est pour l’abolition de la consigne sur l’ensemble des contenants afin qu’ils soient envoyés directement à la collecte sélective», a fait savoir Yves Servais. «Le gouvernement parle d’ajouter une consigne aux bouteilles de vin, sauf qu’on ne sait pas comment ça va se faire. On croit que nous allons être obligés de récupérer les bouteilles de vin alors qu’on n’a pas de place pour le faire et que ce n’est pas rentable pour nous».

Améliorer le tri

Yves Servais croit que l’argent qui pourrait servir à ajouter une nouvelle consigne pourrait être utilisé pour améliorer la technologie des centres de tri.

«La collecte sélective récolte 94 % des bouteilles de vin émises sur le marché, La problématique, c’est au niveau des centres de tri qui ont de la misère à gérer les bouteilles de vin parce qu’elles se brisent à la collecte et contaminent les autres matières recyclables», soutient l’AMDEQ.

«Plutôt que de dépenser des millions pour ajouter une nouvelle consigne, on propose d’investir cet argent dans les centres de tri afin de développer la technologie capable de traiter les bouteilles de vin».

Bonifier la compensation

«Actuellement, gérer la consigne sur les contenants à usage unique, c’est à peine rentable à cause du dédommagement de 2 cents, un montant voté en 1984 et qui n’a pas été bonifié depuis», explique le directeur général de l’AMDEQ. «Ce qu’on veut, c’est envoyer toutes les matières recyclables à la collecte sélective. Si le ministère insiste pour maintenir la consigne, alors qu’il dédommage les détaillants en bonifiant la prime», a conclu Yves Servais.