L’APTS dépose une plainte au Tribunal administratif du travail
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a déposé une plainte le 14 octobre au Tribunal administratif du travail pour contester la méthode d’implantation du projet Optilab.
Ministre de la Santé, Gaétan Barrette a confirmé que cette réorganisation des laboratoires médicaux serait implantée dans les régions du Québec d’ici trois à cinq ans. Celle-ci générerait des économies de 75 M$ à réinvestir dans la santé, dont les soins à domicile et les CHSLD.
Dans le cas de Chaudière-Appalaches, l’initiative mènerait au transfert de 70 % des prélèvements pour analyse vers l’Hôtel-Dieu de Lévis, au détriment des hôpitaux régionaux comme celui de Saint-Georges.
Toujours chez nous, l’APTS souligne que la réforme amènera la perte de 35 postes de technologistes médicaux, ainsi que le prolongement des délais imposés aux patients pour l’obtention de résultats et l’établissement de diagnostics.
«Gaétan Barrette ne connait qu’une méthode : le rouleau compresseur. Dans ces conditions, nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser les moyens légaux qui sont à notre disposition pour ramener la démocratie et le respect du personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux», mentionne Carolle Dubé, présidente de l’APTS.
Dans son recours, l’APTS invoque l’article 12 du Code du travail disant qu’un employeur ne peut pas entraver le travail d’un syndicat.
«Le gouvernement a cherché à nous écarter de façon délibérée, malgré les dispositions de notre convention collective qui obligent les employeurs à nous consulter. C’est inacceptable», d’ajouter Carolle Dubé.
«Ce n’est pas une façon respectueuse de travailler avec les syndicats et les technologistes médicales. L’APTS va défendre ses membres contre ce bâillon qu’on tente de lui imposer», conclut-elle.