L’austérité pèse lourd sur les municipalités selon Claude Morin

L’enveloppe budgétaire de 664 M$ du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU) est épuisée, et ce, trois semaines après son lancement. Cela démontre les impacts de la rigueur budgétaire de Québec sur les municipalités selon le maire de Saint-Georges, Claude Morin.

Les municipalités avaient jusqu’au 30 novembre pour faire des demandes de subventions. Or, la demande était trop populaire après deux ans d’austérité que l’on dépasse déjà les 600 M$. Il y a de grands besoins pour les municipalités du Québec», a souligné le maire Claude Morin lors de sa séance du 26 septembre dernier.

D’après l’Union des municipalités du Québec (UMQ), il y a pour l’équivalent de 14 G$ de projets prêts à démarrer dans l’ensemble de la province. Lors du dernier caucus de l’UMQ tenu à Val-d’Or, M. Morin souligne que les élus ont déploré la lenteur de la mise en œuvre du Programme d’infrastructures Canada-Québec.

«C’est plutôt tranquille à Québec. Toutes les municipalités sont en attente de déposer des projets. Aucune d’elles ne veut assumer 100 % des coûts de projets pour ne pas pénaliser leurs citoyens, déclare M. Morin. Tout le monde paie des impôts et des taxes, il faudrait un petit retour pour faire avancer nos projets.»

Plus d’autonomie souhaitée

Le maire de Saint-Georges revendique, tout comme ses homologues à l’UMQ, que les contributions du Programme d’infrastructures Canada-Québec soient versées d’après un seuil par habitant tel que le programme de la Taxe sur l’essence de la contribution du Québec. «Comme gouvernement de proximité, donnez-nous les moyens de mieux planifier nos travaux, et puis nous allons établir nos priorités. À Saint-Georges, nous connaissons nos priorités», a renchéri M. Morin.

Le principal projet est celui de la réfection du mur de soutènement au centre-ville qui est devenu désuet au fil des cinq dernières décennies. En ce sens, la Ville de Saint-Georges est toujours sans nouvelle de sa demande de financement réalisée en juillet dernier auprès du Fonds pour les petites collectivités. En cas de refus, la Ville souhaite se tourner vers le futur Programme d’infrastructures Canada-Québec pour réaliser dans les plus brefs délais ce projet estimé à plus de 20 M$.

Dans le cadre du FEPTEU, la Ville espère aussi toucher sa part du gâteau. Elle a déposé quatre nouvelles demandes de financement pour effectuer des prolongements d’égout sanitaire et d’aqueduc totalisant près de 1,5 M$. Cela s’ajoute à un autre projet de près de 800 000 $ pour l’aménagement d’une nouvelle conduite sous la rivière Famine afin de sécuriser la protection incendie du parc industriel du secteur est.

Aides financières à la revitalisation

Le conseil municipal a autorisé deux accords de principe pour le versement de subventions maximales de 30 000 $ dans le cadre du Programme de mise en valeur de la revitalisation des bâtiments du centre-ville. Une première sera octroyée pour le projet de réfection de 500 000 $ du Rock Café. Une autre subvention sera versée pour la réfection du bâtiment abritant le syndic de faillite Jean Fortin.

Mentionnons que la Ville a aussi approuvé deux autres permis de rénovation sur la 1re Avenue, dont un au restaurant Joannina.

Gestion des neiges usées

La Ville a confié la gestion de son dépotoir de neige usée pour les cinq prochaines années à l’entreprise AD Roy. Le contrat est d’une valeur de 355 272,75 $.