Le budget de la CSBE en légère hausse

Selon les prévisions budgétaires de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), les revenus et les dépenses de l’organisation seront en hausse d’un peu plus de 5 M$ (4,65 %) pour atteindre 205 897 671 $.

Encore une fois cette année, la CSBE doit présenter des prévisions budgétaires partielles puisque les règles budgétaires finales du gouvernement ne sont pas disponibles avant le 29 juin. Or, la commission scolaire a l’obligation de fournir ses prévisions budgétaires au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) le 30 juin.

Revenus

L’augmentation des revenus du prochain budget s’explique principalement par la hausse de la clientèle. Au primaire, il y a une augmentation de près de 300 enfants et une cinquantaine de jeunes supplémentaires entreront au préscolaire, pour un total de 3,26 % de plus par rapport à l’an dernier. Cela représente près de 2,7 M$ de plus en subvention du MELS.

La taxe scolaire, qui reste stable au taux maximal de 35 sous du 100 $, amène 3,4 M$ supplémentaires en raison de la hausse des rôles d’évaluation. Quant à la péréquation que reçoit la CSBE, celle-ci est amputée relativement du même montant de ce que les revenus de taxation amènent, ce qui explique pourquoi la commission scolaire ne diminue pas les taxes. Si elle le fait, elle n’obtiendra pas plus de péréquation, car le ministère exigera d’augmenter le taux de taxation.

Dépenses

Au niveau des dépenses, notons une augmentation de 3 M$ pour les salaires des enseignants en raison des changements apportés à la convention collective. Les salaires représentent de 72 % à 75 % des dépenses de la CSBE. Du côté des spécialistes (psychologues, psychoéducateurs, éducateurs spécialisés, etc.), la hausse des salaires se chiffre à un peu plus de 350 000 $.

Dans les services d’appoint, on note une augmentation de 529 000 $, surtout pour les frais de transport en raison de l’augmentation de la clientèle dans les services de garde. La CSBE a aussi prévu une plus grande marge de manœuvre, un peu plus de 400 000 $, pour les coûts en énergie en cas d’un hiver plus froid que la normale. «Il est plus facile de retourner les surplus dans les écoles que d’essayer de gratter des sous dans chacun des départements», explique Patrick Beaudoin, directeur du Service des finances.

Pas de compressions

Le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours, se réjouit de ne pas avoir à subir de compressions budgétaires cette année après six ans de dur labeur pour équilibrer le budget qui a été amputé de 14,9 M$ depuis 2009.

La commission scolaire prévoit une réduction de 2 M$ dans les budgets spécifiques pour l’entretien des bâtiments et du côté des technologies de l’information et des communications. Ce chiffre de 2 M$ n’est pas définitif et pourrait changer dans les prochains jours lorsque les règles budgétaires officielles seront connues.

Dans ce contexte, le mot d’ordre est de maintenir le parc informatique composé de 9000 ordinateurs, mais il n’est pas possible de faire du développement, indique M. Beaudoin. «On espère aussi que l’on n’aura pas de bris sur les gros équipements centraux comme les serveurs», explique-t-il.

Quant à Normand Lessard, directeur général, celui-ci indique qu’une diminution de 1 M$ dans l’enveloppe destinée à l’entretien des bâtiments ne peut être prise à la légère, car le maintien des infrastructures est très important pour éviter les problèmes futurs.

Finalement, la CSBE souligne qu’elle a de nouveau été en mesure de diminuer ses frais d’administration. Ceux-ci passeront de 4,06 % à 3,82 %.