Le CALACS est une option trop dispendieuse pour Beauceville

Ne voulant pas laisser passer le programme de subvention du gouvernement qui couvre 65 % des coûts d’acquisition d’un bâtiment et 65 % des coûts de réfection, la ville de Beauceville a étudié l’option d’acquérir l’édifice du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) situé sur le boulevard Renault qui est à vendre depuis plus d’un an et demi.

Le bâtiment vieillissant de l’hôtel de ville, inondé pratiquement chaque année, ne convient plus. Déménager les services municipaux lors de la crue printanière de la rivière Chaudière n’est pas l’idéal. Cela affecte aussi les services donnés aux citoyens. «Dans un contexte comme on a, on se qualifie haut la main pour ce programme de subvention», explique le directeur général de Beauceville, Félix Nunez.

Afin de déposer une telle demande, la municipalité a dû faire produire un rapport par un expert, l’architecte Richard Moreau, afin d’évaluer s’il était possible de déménager l’hôtel de ville dans le bâtiment abritant actuellement le CALACS.

Cependant, pour sauvegarder un bâtiment centenaire, même si la municipalité aurait aimé pouvoir le faire, les coûts sont beaucoup trop dispendieux, a fait savoir le maire, Luc Provençal. «C’est un bâtiment patrimonial (même s’il n’en a pas la définition officielle), et on avait une double intention de le sauver. On a donc exploré l’avenue pour voir si c’était faisable. Mais ce n’est pas possible d’aller dans cette direction à cause du financement», ajoute M. Nunez.

En effet, pour y accueillir les bureaux municipaux, le bâtiment aurait dû être rénové et agrandi, une option aussi dispendieuse que de construire un hôtel de ville neuf, adapté aux besoins. Le coût aurait dépassé 1 M$, ce qui n’est pas une option raisonnable pour les contribuables selon M. Nunez.

D’autres options étudiées

Puisque la ville de Beauceville ne veut pas dire non à une subvention qui ne sera peut-être pas reconduite, Félix Nunez confirme que d’autres options sont étudiées. La municipalité n’est pas prête à les rendre publiques présentement. «D’autres municipalités viennent d’en profiter, dont Saint-Joseph pour leur caserne de pompiers, et nous on va laisser ça passer ?, se questionne le directeur général. Les élus ont pu prendre une décision éclairée avec le rapport et ce qu’ils ont décidé c’est d’aller voir d’autres options».