Le CEB veut collaborer avec les entreprises de services
Le Conseil économique de Beauce (CEB) est souvent impliqué dans des projets pour le recrutement de main-d’œuvre manufacturière. L’organisme affirme qu’il ne néglige pas pour autant les entreprises du secteur des services.
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«Lorsqu’on essaie de recruter à l’extérieur de la Beauce, nous parlons de tout ce qu’il y a dans la région. Si un soudeur veut venir s’établir chez nous et que sa femme travaillait dans une épicerie, on pourrait l’aider à se placer ici», dit Hélène Latulippe, directrice générale du CEB.
Elle ajoute que des commerces du secteur tertiaire, comme les boutiques, restaurants et épiceries, sont déjà membres du CEB. Ils peuvent effectuer du réseautage à travers les différentes activités de l’organisme et demander conseil au besoin auprès des professionnels du CEB.
Hélène Latulippe admet toutefois que le gouvernement provincial est plus enclin à subventionner les projets permettant le recrutement d’employés dans des postes spécialisés.
«C’est considéré comme des emplois à salaire de haut niveau. Les emplois moins salariés dans les services demandent souvent peu ou pas de qualifications», précise Mme Latulippe.
Chez les aînés
Ces emplois «moins qualifiés» selon Québec touchent aussi les résidences pour aînés. Au-delà des emplois comme cuisinier ou concierge, les préposés aux bénéficiaires n’entrent pas dans la catégorie des emplois spécialisés, même si un diplôme d’études professionnelles (DEP) est nécessaire pour pratiquer cette profession.
Responsable du recrutement pour Cogir Immobilier dans la région de Québec, Lucie Lalancette supervise l’embauche des employés pour différentes résidences, dont la Résidence l’Oiseau Bleu à Saint-Georges et le Château Bellevue à Sainte-Marie.
«On doit être très créatif et stratégique pour faire du recrutement local. Les gens ne se déplaceront pas d’une autre région à moins d’occuper un poste de direction dans nos établissements. Dans le privé, c’est encore plus dur qu’au public, car on nous impose des contraintes plus élevées pour l’embauche. On doit agir comme des chasseurs de têtes», affirme-t-elle.