Le Centre Caroline Roy dénonce les changements à l’aide sociale
Le Centre Caroline Roy dénonce les mesures que Québec impose à son programme d’aide sociale dans le but d’économiser jusqu’à 15 M $.
Directrice et fondatrice de l’institution, Caroline Roy précise que le gouvernement provincial donne à son centre 49 $ par jour pour chaque personne en thérapie. L’organisme demande également une contribution de 14 $ par jour au client afin de le responsabiliser dans son cheminement.
«Avec 64 $ par mois, on vit pas riche. Ça nous prendrait entre 90 et 110 $ pour être vraiment capable d’offrir tous nous services de la bonne façon. Ce montant paie trois repas, l’hébergement, les rencontres avec des professionnels et des ateliers où la personne apprend à faire face à la vie sans consommer», stipule Caroline Roy.
Or, Québec a décidé de limiter à 200 $ par mois le montant donné aux prestataires pour payer leurs frais de séjour dans un centre de désintoxication. La somme remplace ce que reçoit normalement l’assisté social restant à la maison pour subvenir à ses besoins.
«Les clients ne pourront plus fournir leur 14 $ par jour. Mon équipe doit alors réussir à offrir la même qualité de service à 49 $ par jour», dénonce Caroline Roy.
Elle craint que cette situation empêche des gens aux prises avec une dépendance de faire les démarches nécessaires pour suivre une thérapie.
«La personne se reprend en main, va travailler et devient un citoyen payant. Comment voulez-vous qu’une personne sortant de thérapie avec 200 $ réussisse à se payer un logement ? Ce n’est pas vrai que les toxicomanes sont des déchets de la société. Ce sont des gens en difficulté», estime Caroline Roy.