Le CFP Pozer adapte ses formations en santé à la COVID-19
Le département de santé/services sociaux du CFP Pozer, à Saint-Georges, forme des infirmiers auxiliaires et préposés aux bénéficiaires depuis longtemps. Les enseignants et étudiants sont motivés plus que jamais à aider la population, surtout en ce temps de pandémie.
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Comme tous les centres d’éducation, le CFP Pozer a fermé ses installations physiques de la mi-mars à la mi-mai.
Au niveau des programmes Santé, assistance et soins infirmiers et Assistance à la personne en établissement de santé, la formation à distance se concentrait seulement sur les éléments théoriques.
« On a transféré toute la formation pratique (laboratoires/stages) à la réouverture des classes. Normalement, on entremêle la théorie et les stages tout au long des programmes. Les enseignants ont utilisé leur créativité pour refaire les horaires et rejoindre les élèves à distance », dit Lucie Boulet, responsable du département de santé/services sociaux et directrice adjointe du CFP Pozer.
Le Centre de santé et services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) permettait les stages dans ses établissements, selon certaines conditions.
« Le ratio enseignant-élève a été diminué dans toutes les spécialités. La moitié des étudiants étaient en laboratoire et l’autre en stage. Pour les jumelages avec des employés, c’était un étudiant à la fois. On ne pouvait pas se promener d’un bâtiment à l’autre », explique l’enseignant Louis Morin.
Adaptation variable
Avant de travailler au CFP Pozer, Lucie Boulet et Louis Morin ont cumulé plusieurs années d’expérience sur le terrain. Autant comme éducateurs qu’employés du système de santé, ils n’avaient jamais fait face à une crise sanitaire aussi importante.
« Il y aura un avant et un après COVID-19. Nous devons revoir toutes nos façons de travailler et vivre en société. Les plus jeunes étudiants s’adaptent facilement, car ils n’ont pas connu autre chose. Certains de nos élèves plus âgés étaient anxieux face à la situation actuelle », avoue M. Morin.
Heureusement, la crise sanitaire ne nuit pas aux inscriptions des programmes du CFP Pozer, y compris ceux en santé. « Deux nouveaux groupes ont commencé les programmes d’infirmier et préposé en août. C’est incroyable de voir leur passion et leur empathie. Ils veulent apprendre et ont hâte d’aller aider », confirme Louis Morin.
Aînés et CHSLD
La transmission de la COVID-19 inquiète particulièrement les responsables des CHSLD et résidences privées pour aînés. Pour l’instant, les élèves du CFP Pozer doivent faire leurs stages dans d’autres établissements.
« Il y a eu une ouverture (pour les stages) vers la fin du printemps, mais ça s’est refermé avec la zone orange. Entretemps, les élèves aideront des aînés dans d’autres milieux », mentionne Louis Morin.
Cet été, le CFP Pozer a formé plus d’une soixantaine d’élèves au sein d’un programme accéléré de préposé aux bénéficiaires. L’attestation d’études professionnelle (AEP) comprenait huit cours et totalisait 375 heures.
« Ce programme spécial (du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur) était conçu seulement pour travailler en CHSLD. Sur une base volontaire, la majorité des enseignants ont sacrifié leur été pour monter de nouveaux plans de cours et former ces futurs travailleurs. Leur dévouement est extraordinaire », conclut Lucie Boulet.