Le comité des résidents se porte à la défense de l’ancienne gestionnaire

SANTÉ. Danielle Roy, vice-présidente du comité des résidents, ne condamne pas le travail de l’ancienne gestionnaire par intérim.

La direction du CHSLD de Beauceville aurait été au fait du comportement de maltraitance de la préposée, mais aurait tardé à agir, a révélé vendredi 24 mars une source proche des événements.

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«On est en quelque sorte les yeux et les oreilles des administrateurs. Le comité cumule des dizaines de mois de fréquentation au Centre d’hébergement», répond Danielle Roy rejointe au téléphone samedi matin.

«Le cas de maltraitance est isolé. Il a été traité avec célérité et professionnalisme. Comme elle a pris sa retraite, le syndicat ne s’est pas mis dans l’histoire pour étirer le dossier».

Déroulement des événements

Deux collègues de la préposée aux bénéficiaires ont dénoncé la maltraitance fin février. Manon Trudel, nouvelle administratrice, a convoqué les deux employés et le comité des résidents. La chef de service, Manon Trudel,  a immédiatement suspendu la préposée et une enquête interne est déclenchée afin de corroborer les allégations auprès des autres employés. L’enquête s’est terminée début mars et la préposée a pris une retraite anticipée.

«Ce que j’ai cru comprendre: des employés auraient tenté de raisonner la préposée sur le genre de remarque qu’elle disait. C’est parce qu’elle ne changeait pas son comportement qu’elles ont décidé d’aller de l’avant. Ce n’est pas toujours facile de dénoncer des collègues de travail», explique Danielle Roy du comité des résidents.

Intérim

C’est une administratrice déjà à la retraite qui est venue effectuer un intérim au CHSLD avant l’arrivée de Manon Trudel en décembre 2016.

Danielle Roy ne croit pas que l’administratrice par intérim a banalisé les plaintes, si elle en a reçue, ou qu’elle s’est décharchée de sa responsabilité sur les collègues de la préposée. «Je suis persuadé qu’elle aurait agi si on lui y avait rapporté de la maltraitance. Je l’ai côtoyé pendant neuf mois.»

Mettre la main sur la bouche des résidents pour les empêcher de crier et pincer une résidente sont certains des gestes qui auraient été commis pendant l’intérim. Danielle Roy est restée très surprise devant ses allégations. «Je n’étais pas au courant. Si j’avais eu connaissance des gestes dont vous parlez, je les aurais immédiatement dénoncés.»