Le couvent de Saint-Gédéon-de-Beauce n’est pas à vendre

COMMUNAUTÉ.  Propriétaire du Complexe Saint-Louis, anciennement le couvent des Sœurs de la Charité de Saint-Louis, la municipalité de Saint-Gédéon ne se départira pas du bâtiment à court terme.

Des résidents se sont présentés le lundi 9 août, à la dernière séance du conseil municipal, afin d’obtenir des éclaircissements. Des rumeurs circulaient voulant qu’un promoteur privé ait acheté le bâtiment.

Ces propos ont été démentis par le maire Alain Quirion. Il avoue toutefois que cette idée fait partie des discussions entre les élus.

« Les opinions sont partagées entre les membres du conseil. Nous ne vendrons pas le bâtiment sans consulter la population. On tiendra un référendum s’il le faut », précise M. Quirion.

Trouver de l’argent

En 2013, la municipalité de Saint-Gédéon avait acquis le couvent pour 550 000 $, sans aide gouvernementale. Le bureau municipal et le CLSC, dont les bâtiments étaient désuets, ont déménagé dans l’édifice.

Sous l’ancienne administration municipale, dirigée par le maire Éric Lachance, cet achat avait causé beaucoup de remous dans la communauté. Certains citoyens estimaient que la municipalité n’avait pas les moyens de réaliser la transaction.

« On a eu un bon prix pour le couvent, mais ça a coûté aussi cher de le rénover et le maintenir en bon état. On reçoit un loyer pour le CLSC, mais nous devons payer pour tout le reste. Saint-Gédéon, c’est une municipalité de 2 200 habitants. Les citoyens ont une limite à ce qu’ils peuvent payer », mentionne Alain Quirion.

Site patrimonial

Cette acquisition avait permis la création d’une bibliothèque, payée à 90 % par Québec, et du Centre Multi-Arts. Ce second lieu, en plus d’accueillir des spectacles et le Musée de la Chapelle, est l’un des 13 sites incontournables sur la Route de la Beauce depuis l’an dernier.

« Le couvent est un site patrimonial important de notre communauté. Ça devrait nous aider à trouver des subventions. On travaille fort sur ce dossier, mais sans l’aide du gouvernement, il faudra peut-être regarder pour vendre au privé et devenir locataire », indique Alain Quirion.

Il insiste sur le fait qu’aucun promoteur immobilier n’a été approché. « On n’est pas du tout rendu à ce point-là. Notre but ultime, c’est de trouver une façon de conserver le couvent sans endetter la municipalité et ses résidents », conclut le maire.

Rappelons qu’à la suite de l’achat du couvent, la municipalité de Saint-Gédéon-de-Beauce a instauré une taxe foncière spéciale générale. En 2021, cette taxe était de 33 sous par 100 $ d’évaluation.