Le développement social passe par cinq priorités en Robert-Cliche

La Table de développement social – GRAP (groupe de réflexion et d’action contre la pauvreté) de la MRC Robert-Cliche vient de présenter les cinq priorités que les membres ont identifiées dans le but de réaliser un plan d’action pour diminuer les obstacles et favoriser le développement social, le tout dans un horizon de cinq ans.

La première des cinq priorités définies par le groupe est la valorisation de l’éducation, de la persévérance scolaire et la relation à l’emploi. En situation de plein emploi, les jeunes sont de plus en plus attirés par le marché du travail. «Ils ont rapidement accès à un revenu et ne veulent pas continuer les études», souligne Sarah Bellemare, agente développement ACEF-ABE. Cependant les revenus plafonnent rapidement.

Le second point d’importance est l’accès à la sécurité alimentaire. Nicole Jacques, directrice générale de Moisson Beauce a mis de l’avant le projet d’implantation du comptoir alimentaire Oasis en 2012. Selon elle, il est impératif que ce service demeure dans la MRC Robert-Cliche.

La troisième priorité est le transport collectif. Présentement, même s’il y a du transport adapté, il y a beaucoup moins de services en commun pour les citoyens de la part de Transport collectif de Beauce. Selon Sarah Rodrigue, directrice de la CDC Beauce-Etchemins, l’accès à l’ensemble des services a diminué, ce qui augmente l’exclusion sociale.

L’accès et le soutien au logement social est une autre priorité dans la MRC. Il manque encore de logements sociaux. Et le programme de supplément au logement devrait être disponible pour plus de citoyens en situation précaire, selon François Baril, organisateur communautaire au CISSS-CA.

La dernière priorité de la Table de développement social est la lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté, les préjugés et l’exclusion. Malgré les actions faites dans les dernières années, dont des campagnes de sensibilisation et même un documentaire, il reste du travail à faire puisque ces phénomènes sont encore bien présents.

La suite

Dès l’automne, les différents intervenants développeront un plan d’action afin que les montants disponibles puissent être distribués dès 2019 pour de nouveaux projets ou certains déjà existants.

«Avec la stratégie gouvernementale, la région de Chaudière-Appalaches reçoit 4,6 M$ sur cinq ans, mentionne le préfet de la MRC, Luc Provençal. Ce n’est pas assez. En fait, par année, cela ne donne que 840 000 $ pour l’ensemble de la région. Il va falloir que le maximum d’argent soit distribué aux bons endroits pour lutter contre la pauvreté et l’inclusion sociale».