Le Moulin Bernier dévoile ses 130 ans d’histoire en 2018

Érigé en 1888 sur les berges de la rivière aux Bluets à Courcelles, le Moulin Bernier a créé de la farine et scié du bois pour plusieurs villages.

À lire aussi : Des bâtiments courcellois qui ont conservé leur aspect patrmonial

C’est d’abord Pierre Morin, ancien maire de Lambton, qui construisit un petit moulin et un barrage fait de troncs d’arbres en 1865.

Le bâtiment a été démoli par son fils, aussi appelé Pierre Morin, pour être remplacé par un moulin avec toiture et larmier en 1888. Lui et sa famille résidaient à l’étage.

«En peu de temps, la population est passée d’une centaine de personnes à plus de 1000 habitants. Il faisait le sciage du bois au printemps et la farine était moulue à l’automne», précise Guy Baron, codirecteur du Moulin Bernier.

À l’époque, Pierre Morin fils avait dressé un nouveau barrage en billes de bois afin de créer un plus grand bassin de rétention. Il a également construit une longue conduite d’eau et installé une turbine.

De Morin à Bernier

En 1906, le moulin est acheté par François Bernier et Cédulie Gagnon, d’où le nom Moulin Bernier. Le couple a eu 14 enfants.

«Ça n’a jamais été un moulin industriel. C’était un moulin traditionnel qui venait beaucoup en aide aux cultivateurs. La plupart du temps, François Bernier s’occupait seul des opérations ou il était avec son fils Gérard», précise Guy Baron.

Le moulin a subi des rénovations majeures en 2003.

Gérard Bernier a repris les rênes du Moulin Bernier en 1945. Cessant la production de la farine, celui-ci se consacre à la scierie jusqu’en 1982.

«En fermant le moulin, Gérard a vendu ses équipements à Léo Lapointe, propriétaire de la Scierie Lapointe et Roy. Il (Léo) a commencé dans le métier avec ça avant de s’agrandir. Sa compagnie est située derrière le Moulin Bernier», d’ajouter Emmanuel Francoeur, autre codirecteur.

Résurrection

Après une longue fermeture, le Moulin Bernier a été acheté pour 45 000 $ par la Municipalité de Courcelles en 1991. La même année, il est inclus dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, tout comme quatre résidences à Courcelles (voir autre texte).

Devenu un centre d’interprétation de la vie rurale grâce à un comité de bénévoles, le bâtiment a subi des rénovations majeures de 500 000 $ en 2003. La moitié de la facture a été payée par Chemise Perfection. Une section du moulin est dédiée à l’histoire de l’entreprise.

«En août, nous installerons la caboose sur notre terrain. Elle se trouvait autrefois sur le site de l’ancienne gare. Le belvédère sera réparé pour accéder au barrage en bois», confirme M. Francoeur.

À noter que seulement 5 % des visiteurs proviennent de la Beauce. «Courcelles est entre la Beauce et l’Estrie, mais on sent le côté entrepreneur beauceron dans l’histoire du moulin», affirme Emmanuel Francoeur.

Le Moulin Bernier est ouvert du mercredi au dimanche de 9h à 17h. Plus de renseignements sont disponibles sur le site du Moulin Bernier.