Le Parti conservateur est réfractaire aux idées de l’APBB et l’UPA

Le Parti conservateur serait réfractaire aux idées de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) et de l’Union des producteurs agricoles (UPA) selon les deux organismes.

D’après l’APBB, le Parti conservateur refuse de créer un régime d’épargne et d’investissement sylvicoles s’il est reporté au pouvoir.

«Non, nous ne le ferons pas», a dit Maxime Bernier lors du débat électoral organisé par l’UPA de la Chaudière-Appalaches le 6 octobre à Saint-Joseph.

Le candidat conservateur croit qu’il suffira de renégocier l’accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis afin d’améliorer l’environnement d’affaires des producteurs de bois.

Candidat du Parti libéral, Adam Veilleux a dit être au fait de la problématique. «Le compte d’épargne pourrait être très profitable pour les entreprises d’ici et nos propriétaires de boisés», a-t-il déclaré.

Daniel Royer, du Nouveau Parti démocratique, a mentionné que son parti est ouvert à revoir la fiscalité sur ce point. Il a rappelé les engagements du NPD à investir dans l’industrie du bois.

Stéphane Trudel, du Bloc québécois, est d’accord avec la demande des propriétaires forestiers. Il insiste sur la nécessité d’adopter une charte du bois pour prioriser l’usage du bois dans la construction.

Demande modeste

L’APBB estime que la fiscalité actuelle décourage des producteurs en les poussant à cesser de produire. L’établissement d’un régime permettrait aux propriétaires de mettre à l’abri de l’impôt une partie du revenu tiré de la vente de bois. L’argent serait réinvesti dans des travaux d’aménagement sur les lots boisés.

«Notre demande est modeste. C’est une façon peu coûteuse de stimuler la production pour alimenter les usines de transformation», croit Éric Cliche, président de l’APBB.

UPA

Président de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, Paul Doyon mentionne que les consommateurs vivent d’illusions s’ils croient que le prix du lait sur les tablettes va baisser en raison du partenariat transpacifique.

«Rares sont les pays où les prix des denrées auparavant sous gestion de l’offre ont diminué en éliminant ce système. Au contraire, les contribuables canadiens devront débourser 4,3 G$ pour financer des productions agricoles qu’ils n’avaient pas besoin de financer», dit-il.

Lors du débat, la réciprocité des normes aux frontières a aussi fait partie des discussions. Certains produits américains, comme le porc et le bœuf, sont vendus au Canada sans respecter les mêmes normes, ce qui constitue une concurrence déloyale selon l’UPA.

Maxime Bernier s’est engagé à travailler sur ce dossier. Paul Doyon reste sceptique. «L’UPA fait pression depuis 2009 et peu de travail a été accompli par le fédéral. Pour une compétition à armes égales, la réciprocité des normes est essentielle», conclut-il.