Le Parti conservateur serait derrière une campagne pour discréditer Maxime Bernier

Le Globe and Mail et Radio-Canada ont rapporté plus tôt aujourd’hui que le Parti conservateur du Canada (PCC) aurait embauché la firme de communications politiques ontarienne, Daisy Group, afin de discréditer le Parti populaire du Canada (PPC) et son chef, Maxime Bernier.

Selon ce que rapporte la société d’État, une source confidentielle lui aurait assuré que le client était bel et bien le Parti conservateur. Toujours selon Radio-Canada, le but de cette campagne, qui s’est déroulée sur les réseaux sociaux, était de mettre à l’avant-plan les commentaires xénophobes des candidats et partisans du Parti populaire afin de mieux faire paraître ceux du Parti conservateur.

Le chef du PCC a refusé d’affirmer ou d’infirmer si son parti était bel et bien derrière cette campagne.

Maxime Bernier a pour sa part réagi à la nouvelle lors d’un point de presse tenu cet après-midi à Sainte-Marie. «Cette campagne secrète est une atteinte à l’intégrité de notre processus démocratique», a-t-il déclaré selon ce que rapporte Fanny Lévesque du journal La Presse.

M. Bernier a également annoncé avoir porté plainte auprès du Commissaire aux élections fédérales. «Nous soupçonnions depuis longtemps que plusieurs des supposés scandales qui nous ont touchés au cours des derniers mois avaient été arrangés par des opposants. La nouvelle du Globe and Mail prouve que les accusations constantes de racismes, les démissions suspectes de membres d’exécutifs et de candidats, les fausses lettres et courriels, et bien d’autres histoires, ont probablement été arrangés par Warren Kinsella — le fondateur de Daisy Group — pour ses clients conservateurs», a-t-il ajouté.

Réaction de Richard Lehoux

De son côté, le candidat conservateur dans la circonscription de Beauce, Richard Lehoux, a affirmé qu’il n’était pas au courant de cette campagne. «J’ai été surpris. Je n’ai aucune connaissance de cette histoire. Pour ma part, je mène ma campagne sur le terrain», a-t-il mentionné.

Il ajoute que les deux éléments importants qui l’ont guidé dans son travail sont l’honnêteté et le respect des individus. «Je ne suis pas quelqu’un qui fait des campagnes de salissage, cela n’a jamais été ma façon de travailler et ce ne sera pas en 2019 que cela va commencer», affirme-t-il.

Celui-ci ne sait pas si la révélation du Globe and Mail aura un impact sur l’issue du vote en Beauce. «J’ai été de Sainte-Marie jusqu’à Saint-Hilaire-de-Dorset, en passant par Saint-Georges. Personne ne m’en a parlé, peu importe l’endroit où j’ai été aujourd’hui. Les gens me posent des questions sur les enjeux qui les concernent», poursuit-il.

M. Lehoux conclut en disant faire confiance aux Beaucerons pour faire le bon choix le 21 octobre.