Le projet de loi 86 abandonné : les élus scolaires restent en poste

Le président de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), Charles-Henri Lecours se dit très satisfait de la mise au rancart du projet de loi 86, annoncé en marge du conseil général du Parti libéral qui a eu lieu les 14 et 15 mai dernier à Drummondville.

Avec l’abandon du projet de loi, les commissaires et le président de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, auront les coudées franches pour terminer leur mandat en 2018, puisque depuis le 4 décembre 2015, toutes les décisions prises pouvaient être renversées par le gouvernement.

Cependant, les élus scolaires devront tout de même trouver des moyens d’augmenter la participation aux élections scolaires. Selon Charles-Henri Lecours, le vote électronique fait partie des discussions, car le vote en même temps que les élections municipales a été rejeté par l’Union des municipalités du Québec même si la Fédération québécoise des municipalités était ouverte à l’idée.

Selon, le président de la CSBE, toute cette bisbille depuis le dépôt du projet de loi 86 a tout de même permis de bons échanges entre la population, représentée par des organismes et le ministère de l’Éducation. «C’est la première fois qu’on discute en profondeur de l’Éducation», indique M. Lecours.

Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, devrait toutefois déposer une politique au mois de juin, selon, le président. «Mais, on ne jouera pas dans les structures. On va se concentrer uniquement sur la réussite et sur le taux de décrochage. On retrouve la vraie définition de l’école et le plus important c’est de mettre l’élève à l’avant-plan», se réjouit M. Lecours.

École obligatoire jusqu’à 18 ans

Le Parti libéral du Québec ne rejette plus la proposition de la Coalition avenir Québec (CAQ) de rendre l’école obligatoire pour les jeunes de 4 à 18 ans. Sans se dire en faveur ou non de la nouvelle mesure qui pourrait être adoptée dans les prochaines années, Charles-Henri Lecours espère que le ministère investira les montants nécessaires à cette réalisation. «Pour réussir ce volet-là, il va falloir un certain arrimage entre le secondaire et la Formation professionnelle», ajoute M. Lecours.

Il ajoute que le ministère devra trouver des façons de faire pour inciter les élèves à continuer d’aller à l’école, ce qui peut être difficile, surtout dans le cas des jeunes à risque de décrocher. «Ça va être un gros mandat, mais avec les bonnes intentions qu’ils ont actuellement, j’ai bonne confiance», indique-t-il en terminant.