Le projet d’hôtel de ville toujours sur les rails malgré la discorde à Saint-Côme

Le projet de construction de l’hôtel de ville de Saint-Côme-Linière va toujours de l’avant, porté par quatre des six conseillers municipaux.

«Nous sommes toujours majoritaires dans ce projet. Nous continuons de le développer, car nous continuons de recevoir des informations au sujet des subventions par l’entremise de la directrice générale. C’est pour cela que nous ne voulons pas reculer dans le projet présentement», indique le conseiller municipal, Robby Poulin, qui est toujours en faveur du projet, tout comme ses collègues Sylvie Bruneau, Louise Paquet et Gaétan Tremblay.

Rappelons que celui-ci comprend un bâtiment de trois étages sur le terrain du domaine Donovan qui inclurait en plus de l’hôtel de ville, une bibliothèque municipale et une salle communautaire pour un coût actuellement estimé entre 2,7 et 3 M$.

«Il faudra faire affaire avec un architecte. C’est à ce moment-là qu’on va savoir les prix. On va avoir d’autres décisions à prendre. Si on nous arrive avec, par exemple, un bâtiment de 5 ou 6 M$, c’est sûr qu’on n’avancera pas», indique M. Poulin.

Lors de la séance du conseil de novembre, le conseiller Gilles Pedneault s’est dissocié du groupe après que les autres membres du conseil ont refusé de faire appel à un médiateur. Seul le maire, Yvon Paquet s’était montré favorable à la mesure.

Ceux-ci estimaient qu’il était possible de régler le conflit à l’interne. «C’est sûr qu’il y a un problème à l’interne, mais ça envie de changer. On verra comment ça va aller lors des prochaines tables de travail», indique M. Poulin.

M. Pedneault s’est donc déclaré indépendant dans le dossier, favorisant la construction d’un hôtel de ville de deux étages qui comprend également la bibliothèque municipale.

La pétition au cœur de la discorde

M. Poulin est aussi revenu sur la pétition signée par 1244 personnes qui s’opposent au projet mis de l’avant par désormais quatre conseillers. Il a affirmé que le maire, Yvon Paquet, est celui qui a mené la mise en place du document. «J’ai deux témoins assez solides qui me l’ont confirmé. C’est lui [M. Paquet] qui a tout orchestré de A à Z», assure-t-il.

Le maire ne l’entend toutefois pas ainsi. «Mon serment d’office, je l’ai fait envers la population, alors quand les gens viennent me voir et me demandent ce qui peut être fait pour que l’hôtel de ville ne soit pas à côté de la maison Donovan, je leur réponds que nous allons nous informer», affirme-t-il.

C’est ce qui a mené à la création de la pétition. Les citoyens signataires espèrent que la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, interviendra pour exiger la tenue d’un référendum lorsqu’un règlement d’emprunt sera voté.

M. Paquet concède avoir écrit l’en-tête de la pétition et avoir recueilli une vingtaine de signatures de la part de personnes qui sont venues le voir directement. «Si un maire ne peut participer à ça ou aider les gens à la faire, à quoi sert un maire», se questionne-t-il, souhaitant que la population soit consultée sur un dossier aussi important.

Celui-ci a d’ailleurs demandé au ministère des Affaires municipales de venir les rencontrer à la municipalité, ce qui devrait avoir lieu au retour des fêtes. «Je pense que le rôle de chacun n’est pas très bien compris. Peut-être que moi aussi, il n’y a pas de cours pour être maire. Si on me dit que je remplis mal mon rôle, je changerai», conclut Yvon Paquet.