Le prolongement gazier de Saint-Éphrem priorisé par Québec

La municipalité de Saint-Éphrem se réjouit que son projet de prolongement de desserte en gaz naturel soit priorisé par le gouvernement du Québec dans le récent budget du ministre des Finances, Carlos Leitao.

«Nous sommes aux oiseaux avec cette nouvelle-là», a confié le maire de Saint-Éphrem, Normand Roy.

Selon lui, le projet aura un impact important sur plus d’une vingtaine d’entreprises de Saint-Éphrem qui défraient 30 % à 40 % plus cher pour s’alimenter en mazout. «Les cinq plus grandes entreprises d’ici ont besoin d’un volume d’un million de mètres cubiques de gaz naturel. Ce sont des volumes intéressants pour Gaz Métro. Pour nos compagnies, ce sont des gains significatifs. Elles seront plus compétitives et nous pourrons conserver nos emplois chez nous», commente M. Roy.

Estimé à 7,1 M$, le prolongement de la desserte de gaz naturel de Saint-Éphrem sera d’une longueur de 15,3 km. Il est rendu possible par la poursuite du réseau de Thetford Mines jusqu’à Sainte-Clotilde. Ces deux projets, priorisés par Québec, seront financés via le Fonds vert qui est doté d’une enveloppe de 20,5 M$. M. Roy a d’ailleurs salué les efforts du député de Beauce-Sud, Paul Busque dans ce dossier.

Mentionnons toutefois que le projet de Saint-Éphrem doit être approuvé par la Régie de l’énergie et la réalisation du projet devrait se faire en 2018.

Des mesures à tenir compte pour les entreprises

Rémi Fortin, président du Conseil économique de Beauce retient deux mesures particulières qui pourraient avoir un impact pour les entreprises du territoire. «Je trouve intéressant que les entreprises profitent d’une déduction additionnelle de 35 % pour amortissement sur les investissements faits pour l’acquisition de matériel de fabrication ou de transformation (ainsi que de matériel informatique). Si une entreprise réalise des investissements de 100 000 $, elle va aller chercher 35 000 $ en déduction, c’est donc un des éléments positifs du budget», note M. Fortin.  

Il voit d’un moins bon œil le remplacement du critère d’admissibilité à la déduction pour petite entreprise (DPE) portant sur les heures travaillées. «Cet élément-là aura un impact pour les petites entreprises de deux ou de trois employés. La rémunération en dividende d’un actionnaire peut devenir problématique puisque le critère d’admissibilité a été changé à 5500 heures rémunérées. Un dividende n’est pas un salaire», affirme le président du CEB.

Soulignons que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a aussi décrié cette situation. Cependant, elle a salué d’autres mesures aidant les PME telles que la prolongation du programme RénoVert jusqu’en 2018 et la réduction de la cotisation des Fonds des services de santé (FSS).

Pas de nouvelles succursales pour l’EEB

Contrairement à ce qui a été annoncé par la station Cool FM de Saint-Georges, l’École d’entrepreneurship de Beauce n’ouvrira pas quatre nouvelles succursales. L’enveloppe de 2,7 M$ a été octroyée à l’École des entrepreneurs de Montréal pour étendre ses ailes au Québec.

Valérie Parent, directrice du rayonnement à l’École d’entrepreneurship de Beauce salue toutefois l’initiative du gouvernement qui stimulera l’entrepreneuriat au Québec. «Cette école est complémentaire à notre offre. Ils accompagnent les jeunes entrepreneurs en démarrage. Nous sommes en train de créer des ponts avec eux pour que nos entrepreneurs puissent inspirer ces jeunes en démarrage», précise Mme Parent.