Le réseau fonctionne à environ 75 % de sa capacité dans les salles d’opération

La priorité du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) demeure la même, soit de donner des soins aux personnes qui en manifestent le besoin.

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« Nous n’avons jamais arrêté nos activités. Aujourd’hui, notre réseau fonctionne à environ 75 % de sa capacité dans les salles d’opération, à titre d’exemple. Autrement dit, nous avons besoin de personnel pour faire face aux exigences de la COVID, mais nous faisons les deux choses en parallèle », indique le président-directeur général du CISSS-CA, Daniel Paré.

Il avoue qu’il y a des retards dans certains domaines. « On a pu maintenir une bonne cadence, mais il y a des retards puisque la COVID demeure présente. Au niveau des prises de sang, à titre d’exemple, on pouvait faire un certain volume puisque les gens étaient en ligne, pas de distanciation, on envoyait ça au laboratoire, etc. Aujourd’hui, il faut maintenir la distanciation, nettoyer entre chaque patient, etc. Avant, nous faisions un prélèvement sanguin toutes les cinq minutes, alors qu’aujourd’hui, c’est 15 minutes. Nous sommes évidemment moins performants », concède-t-il.

Naturellement, Daniel Paré convient que certaines choses peuvent échapper au contrôle des autorités. Ce sont ces imprévus qui occasionnent des irritants dans le système. « À titre d’exemple, si une éclosion survient dans une résidence, peu importe la région, c’est notre personnel qui doit prendre la relève, alors ça nous enlève des ressources pour ailleurs dans le réseau. »

La vaccination

Daniel Paré confirme qu’une campagne de vaccination pour l’influenza aura bientôt lieu. Il prévient toutefois la population que les choses pourraient être différentes. « Avant, nous pouvions réserver une salle et nous avions des files d’attente, mais ses salles d’attente avec plusieurs personnes, on ne peut plus faire ça. Alors, nous allons travailler de façon différente, avec nos médecins de famille, des pharmacies et certains sites dans des localités. Il faut aussi se rappeler que notre personnel qui vaccine habituellement est aujourd’hui affecté à d’autres tâches, c’est un autre défi. »

Revenant sur la COVID, M. Paré mentionne que la surcharge actuelle se situe davantage dans les résidences pour personnes âgées et dans les soins à domicile. « Nous allons toujours privilégier que les gens demeurent dans leur milieu. Nous avons actuellement près d’une quarantaine de personnes hospitalisées en Chaudière-Appalaches. Ça va pour l’instant, car nous avons 600 lits au total dans la région. Ce n’est pas la COVID pour l’instant qui meuble nos hôpitaux, sauf qu’avant, nous pouvions soigner d’autres personnes. C’est certain que cela a un impact, car ces personnes exigent davantage de ressources en raison du contexte. Il est normal que l’on cherche un équilibre. »

Il n’écarte pas la thèse selon laquelle les exigences actuelles visent à protéger le système de santé, car les ressources ne sont pas illimitées. « Nous sommes habitués de prendre une bouchée à la fois. Si j’ai 100 personnes par semaine à m’occuper, ça va. Avec 150, je commence à avoir des défis. À 200, c’est là que l’on manque de ressources. »

Le message qu’il souhaite que les gens retiennent est simple. Il espère voir les gens continuer à soutenir le réseau de la santé et son personnel. « On sent qu’au niveau de la population, les sacrifices demandés sont grands. On sait que ce n’est pas facile et l’arrivée de certaines appellations, comme zone rouge, ont eu un effet. Le personnel a besoin de se sentir appuyé par notre population, c’est important », conclut Daniel Paré.