Le retour du Village des Défricheurs passe-t-il par le privé ?
La municipalité de Saint-Prosper estime que la réouverture du Village des Défricheurs doit se faire par une association avec un ou des promoteurs privés.
C’est en janvier dernier que la municipalité est devenue propriétaire des actifs de cette attraction touristique située sur la route 204, soit après la dissolution du conseil d’administration qui gérait les activités du village.
«On comprend les difficultés auxquelles faisaient face les bénévoles pour maintenir le village à flot. Ils ont porté le projet à bout de bras, mais c’était rendu trop gros et complexe. Ça prend des gens qui peuvent investir toute leur énergie et expertise là-dedans», de dire Richard Couët, maire de Saint-Prosper.
Pour l’instant, il n’est pas question de vendre l’ensemble des actifs au privé. La valeur nette de ces derniers en 2015 était estimée à 843 498 $. Cela comprend les terrains, immeubles, aménagements, ameublements, équipements, œuvres d’art, antiquités et le matériel informatique.
«On parle ici d’un partenariat. C’est important pour nous que l’aspect patrimonial et les collections historiques soient conservés. On ne veut pas un démantèlement», ajoute Richard Couët.
Travaux et inventaire
Une somme de 20 000 $ a été dépensée pour refaire les deux murs fortement endommagées aux extrémités du manoir. Un grand ménage a également eu lieu dans les bâtiments et entrepôts.
Cet été, deux étudiants embauchés par la municipalité ont finalisé l’inventaire de tous les biens du Village des Défricheurs ainsi que la liste des gens ayant prêté des objets.
«Avec l’aide d’un conservateur retraité du Musée de la Civilisation, nous avons fait le ménage dans tout ce qui était accumulé au village. Nous conservons tout ce qui a une valeur», mentionne Richard Couët.
Les surplus ou objets non reliés à la thématique du village seront mis en vente le samedi 19 novembre de 8h à 16h au manoir.
«Les revenus amassés serviront à l’entretien de divers bâtiments. Il y aura un peu de tout, dont des machines à coudre, outils, jouets, vaisselle et bibelots», confirme le maire.
Malgré toutes ces démarches, il admet que la relance du Village des Défricheurs ne sera pas chose aisée. Les villages historiques de Séraphin (Laurentides) et d’Émilie Bordeleau (Mauricie) figurent parmi les endroits ayant disparu de la carte touristique.
«Même des endroits connus comme le Village québécois d’antan (Drummondville) et Upper Canada Village (Ontario) connaissent des difficultés. Le monde du tourisme a beaucoup changé», pense M. Couët.