Le secteur manufacturier atteint des sommets en Beauce-Sartigan

La valeur des livraisons et des exportations hors Québec des entreprises manufacturières en Beauce-Sartigan n’a jamais été aussi élevée au cours des 25 dernières années selon le Conseil économique de Beauce (CEB).

L »enquête manufacturière de 2016, réalisée auprès de 185 des 213 entreprises recensées sur le territoire de la Beauce-Sartigan, démontre une croissance des ventes de 6 % pour atteindre 2,19 G$. La hausse de près de 130 M$ sur l’an dernier est attribuable à une meilleure performance des entreprises oeuvrant dans les produits métalliques, la transformation du bois, la construction et le bois ouvré ainsi que dans le textile et vêtement.

Cette performance s’est aussi reflétée par une hausse de 1% des exportations hors Québec des 100 entreprises exportatrices du territoire. Ces dernières ont livré des produits totalisant 1,308 G$ en 2016 contrairement à 1,296 G$ l’année précédente. «Cette croissance provient en grande partie du marché américain», explique la directrice générale du CEB, Hélène Latulippe.

Les emplois et investissements en hausse

Bien que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée continue d’affecter la région, la Beauce a connu une hausse de l’emploi manufacturier. En 2016, les 185 entreprises sondées dénombraient 8348 employés contrairement à 8145 pour l’année précédente. Les secteurs de l’industrie métallique, des équipements, du textile et du bois de sciage sont responsables de cette hausse.

«Avec la problématique de la main-d’œuvre, il faut que les entreprises s’orientent vers les investissements en automatisation et mécanisation. Elles n’ont pas le choix d’investir afin de répondre aux besoins de leur clientèle et assurer leur pérennité. Pour les entreprises, il vaut mieux d’investir quand cela va moins bien pour être prêts quand cela repart», commente aussi président du CEB, Rémi Fortin.

Les investissements réalisés en 2016 ont crû de 22 % pour atteindre 61,15 M$. Il s’agit du quatrième plus haut niveau d’investissement en 25 ans. «C’est d’autant plus rare qu’il s’agissait d’une année électorale aux États-Unis. Il y a plusieurs entreprises qui devaient faire des investissements», justifie Mme Latulippe.

Quant à M. Fortin, il ajoute aussi que l’accès plus facile au crédit facilite la concrétisation de projets d’investissements tant en machineries et équipements qu’en immobilisation. «Il y a beaucoup de joueurs prêts à soutenir le milieu manufacturier. Il y a de l’argent disponible pour que nos entreprises prennent de l’expansion.», conclut le président du CEB.