Le tiers du sirop québécois vient de nos érables

Récolte après récolte, la région Chaudière-Appalaches arrive toujours au premier rang dans la production de sirop d’érable au Québec.

Notre titre de champion s’explique en partie par le nombre d’érablières sur le territoire et la quantité d’entailles permettant de récolter l’eau sucrée.

En 2019, 6508 érablières ont produit du sirop d’érable dans la province. Plus de la moitié de ces entreprises acéricoles (3258) étaient situées en Chaudière-Appalaches.

Nos érablières comptabilisaient 17 276 533 entailles, pour une production totale de 54 392 782 livres de sirop d’érable. Cela représente le tiers du sirop produit en sol québécois l’an dernier.

À titre comparatif, les acériculteurs dans le Bas-Saint-Laurent/Gaspésie, deuxième région en importance acéricole au Québec, avaient entaillé 9 294 051 érables et produit 35 202 300 livres de sirop. Cependant, cette région ne comptait que 553 entreprises acéricoles.

Revenu d’appoint

Malgré la quantité de sirop produit, Chaudière-Appalaches possède l’un des plus faibles rendements livre/entaille au Québec (3,15). Le Bas-Saint-Laurent/Gaspésie (3,79) et la Montérégie (4,15) figurent en tête de liste.

Contrairement aux autres régions, Chaudière-Appalaches mise sur plusieurs petites érablières afin d’assurer sa production de sirop. Celle-ci devient un revenu d’appoint pour les particuliers ou, chez les agriculteurs, un complément à leur travail sur la ferme et dans les champs.

Lors de la récolte 2019, une érablière comptait en moyenne 5300 entailles dans notre région. Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, les producteurs géraient 16 807 entailles. Chez nos voisins de l’Estrie, la moyenne était de 9575 entailles.

(Gracieuseté – Producteurs et productrices acéricoles du Québec)

Ces producteurs vivant essentiellement de la production acéricole, ils investissent davantage temps et argent pour améliorer leurs installations. Ces gestes ont une incidence directe sur le rendement à l’entaille.

Le climat est également capricieux en Chaudière-Appalaches. La récolte d’eau érable s’effectue souvent dans des conditions plus difficiles qu’aux endroits où la météo est mieux tempérée.

International

On adore notre sirop d’érable québécois, mais où est-il dégusté ailleurs sur la planète ? Les Américains se placent loin devant les autres pays. En 2018, 62,5 % des produits acéricoles québécois, destinés à l’exportation, ont été vendus aux États-Unis.

Notre sirop est aussi apprécié par des pays européens, comme l’Allemagne (10,3 % des exportations), le Royaume-Uni (5 %) et la France (3,4 %). À l’autre bout du globe, l’érable de chez nous intéresse le secteur Japon/Corée du Sud (6,4 %) ainsi que l’Australie/Nouvelle-Zélande (5,1 %).

Annuellement, les deux tiers des produits d’érable québécois sont exportés à l’étranger. En 2018, ces exportations représentaient une valeur de 405,4 M$.

Pour plus de données sur la production acéricole en Chaudière-Appalaches et au Québec, cliquez ici.