Le vapotage n’a rien à voir avec la cigarette selon les commerçants

Le projet de loi 44 visant à renforcer la lutte contre le tabagisme inquiète les commerçants de cigarettes électroniques. À Saint-Georges, les détaillants souhaitent que le gouvernement fasse la distinction entre la cigarette traditionnelle et les cigarettes électroniques.

«Des gens ont peur d’avoir peur, parce qu’ils considèrent la cigarette électronique au même titre que la cigarette traditionnelle, la pipe et le cigare. C’est probablement le nom de cigarette qui fait peur. Pourtant, cela n’a rien à voir avec cela.  J’espère qu’ils auront suffisamment de discernement pour dire que la cigarette et la fumée secondaire de celle-ci sont toxiques versus une vapeur qui peut avoir une odeur ou non avec ou sans nicotine», déclare Jacques Rancourt, propriétaire de VapoJack à Saint-Georges.

Les commerçants interviewés ne s’opposent pas à une interdiction de la vente des cigarettes électroniques aux mineurs puisqu’ils appliquent déjà cette loi non écrite. Toutefois, ils trouveraient dommages que le gouvernement interdise l’usage de la cigarette électronique dans les lieux publics.

«Le vapotage dans les lieux publics doit demeurer. La fumée secondaire n’est aucunement nocive», avance Joël Poulin de Vapeking sur le boulevard Lacroix.

Les intervenants recommandent même que la cigarette électronique soit aussi reconnue comme étant le meilleur moyen d’arrêter de fumer la cigarette traditionnelle. Des ouvrages existent d’ailleurs sur ce sujet.

Une loi pour régir la production de liquides

Certes, les commerçants locaux urgent l’État de régir la fabrication des e-liquides vendues dans les commerces. Ainsi, les intervenants souhaitent que l’on interdise la vente des e-liquides fabriqués maison et non testés en laboratoire. «Cela prend des standards de qualité sinon nous allons avoir des problèmes à quelque part», insiste Charles Gilbert, propriétaires des succursales de Vapoclub de Saint-Georges et de Thetford Mines.

Mentionnons que les e-liquides sont composés de propylène glycol, de glycérine végétale, de la nicotine de 0 à 18 mg et des arômes naturels ou artificiels variant selon les recettes et les nombreuses saveurs. Les trois grandes bannières à Saint-Georges offrent des produits testés en laboratoires afin d’en rendre l’usage le plus sécuritaire possible.

Le projet sera bonifié

La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, est ravie du processus de la commission parlementaire qui s’est terminé le 1er septembre. «Je constate qu’il y a un consensus social, mais il y aura des choses à bonifier», s’est contenté de dire la ministre.