L’économie «4.0» au cœur du déjeuner d’affaires du CEB
Le Conseil économique de Beauce (CEB) a accueilli trois conférenciers de la Banque du Canada (BDC) lors de son déjeuner d’affaires du 14 décembre au centre de congrès le Georgesville à Saint-Georges.
Ceux-ci ont d’abord résumé la situation économique nationale pour identifier ce qui va bien et les problématiques dans le monde des affaires avant de poursuivre sur l’économie «4.0».
Ainsi, le vice-président et économiste en chef de la BDC, Pierre Cléroux, a dressé le portrait économique du Canada, plus particulièrement du Québec, ainsi que celui des États-Unis, principal partenaire d’affaires du pays.
«La forte croissance économique ailleurs dans le monde aide le Québec à avoir une forte croissance. Pour la première fois depuis des années, on s’attend à ce qu’elle soit de 3 %», affirme-t-il, spécifiant que seule la Colombie-Britannique crée plus d’emploi que le Québec au Canada.
M. Cléroux a toutefois indiqué une ombre au tableau, le manque de main-d’œuvre. Celui-ci s’attend à ce que le problème perdure pendant une dizaine d’années.
La conférence s’est ensuite poursuivie vers l’économie «4.0» que M Cléroux définit comme étant «l’introduction des technologies numériques dans le secteur manufacturier».
Il mentionne que depuis deux ans, le nombre de petites et moyennes entreprises (PME) introduisant ces technologies numériques est passé de 12 % à 39 %, atteignant 45 % au Québec. Selon ses données, 60 % des PME ont vu leur productivité augmenter et 50 % d’entre elles ont pu réduire leur coût de production.
Les deux autres conférenciers, Anne-Pierre Paquet et Érick Perreault, tous deux partenaires-clients en services-conseils à la BDC, ont donné des exemples de situations vécues par certains de leurs clients sur comment investir dans les technologies numériques pour aider les entreprises à améliorer leur efficacité.
Ils ont aussi indiqué les étapes à suivre avant d’entreprendre le virage «4.0». «L’une des premières étapes est de comparer ses performances par rapport au marché», mentionne Mme Paquet.
Selon eux, il faut ensuite identifier et éliminer le gaspillage avant d’établir un plan pour implanter la robotisation. «Il faut faire du ménage. Si l’on met de la technologie dans un processus qui est le moindrement boiteux, on n’aura pas les retours espérés», ajoute M. Perreault.
Ils ont également conseillé aux entrepreneurs présents de procéder secteur par secteur et de ne pas négliger la mobilisation des employés. «Il faut marcher avant de courir», concluent-ils.