Les acteurs Jean Maheux et Félix-Antoine Duval reprennent peu à peu leurs rôles

Les tournages reprennent peu à peu dans le milieu artistique québécois. Si le Georgien Jean Maheux n’a pas encore repris son rôle d’Honoré Mercier dans Les Pays d’en haut, le Beaucevillois Félix-Antoine Duval est déjà retourné dans la peau de Xavier dans L’Échappée.

«Ce n’est pas encore redémarré, mais ça s’en vient», mentionne M. Maheux. «Le tournage de la cinquième saison de L’Échappée a repris, mais personnellement, je recommence le 7 août», affirme pour sa part M. Duval.

Rappelons que gouvernement du Québec avait autorisé la reprise des tournages le 8 juin dernier sous diverses conditions, dont le respect des règles de distanciation. Il a ensuite allégé les restrictions pour autoriser les acteurs à se trouver à moins d’un mètre de distance pour une durée maximale de 15 minutes par jour.

En plus des différents ajustements à faire pour respecter les règles gouvernementales, des conflits d’horaire retardent aussi la reprise. «Je n’ai jamais reçu autant de tentatives de dates et de journées de tournage. Ça semble extrêmement complexe», indique M. Maheux.

Celui-ci ne sait pas vraiment à quoi s’attendre lorsqu’il retournera sur un plateau de tournage. «Les règles de distanciation ne peuvent pas être si différentes d’ailleurs, mais en même temps, cela va causer des difficultés techniques pour certains types de scènes», ajoute-t-il.

De son côté, M. Duval révèle avoir reçu un protocole des mesures à respecter sur le plateau. Le port du masque sera notamment intégré dans la série L’Échappée. «L’Échappée tient compte de la pandémie. On va sentir qu’elle existe dans la série», détaille-t-il.

Projets futurs

M. Maheux a profité de cet arrêt forcé pour finaliser un projet personnel sur lequel il travaille depuis trois ans. Intitulé Jean à François à Bertolt, il sera présenté pour la première fois le 14 août à l’église du Bic, à Rimouski.

Le spectacle est un mélange de poésie et de chanson. Il comprend des textes du poète François Villon, du dramaturge Bertolt Brecht et de lui-même. «À 62 ans, je fais une sorte de bilan de moi-même, de mon métier, d’où je viens et où je vais. C’est aussi pour cela le titre. C’est en quelque sorte un clin d’œil beauceron à une façon de se présenter», décrit-il.

Ce dernier sera accompagné sur scène par les musiciens Normand Forget au hautbois et Francis Perron au piano.

Pour sa part, M. Duval espère pouvoir se rendre en Italie en septembre pour assister à la première du film Saint-Narcisse, qui aura lieu pendant le festival cinématographie la Mostra de Venise, dans la catégorie des Venise Days, soit l’équivalent de la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. «Le film est hors compétition, mais nous avons été choisis pour clore la catégorie», précise-t-il.

Se déroulant en 1972, l’œuvre raconte l’histoire de Dominic, un jeune homme narcissique. À la mort de sa grand-mère, il découvre que sa mère est toujours en vie et part à sa recherche. Il découvrira plus tard qu’il a aussi un frère jumeau.

«Le but était de mettre en scène un personnage qui était aussi obnubilé par sa propre apparence que nous pouvons l’être aujourd’hui avec les réseaux sociaux», décrit le Beaucevillois.

Celui-ci travaille également sur un autre projet dont il ne peut révéler les détails en ce moment.