Les avis d’ébullition d‘eau seront bientôt chose du passé à Saint-Victor

D’importants travaux sur la rue Commerciale (rang 3 Sud) à Saint-Victor sont en cours depuis plus de trois semaines afin de régler un problème d’approvisionnement en eau potable.

Depuis décembre 2014, un avis d’ébullition d’eau est en vigueur dans la municipalité. La problématique a été découverte à la suite d’une plainte d’un citoyen vers le mois de septembre 2014. «L’eau n’est pas pire aujourd’hui qu’elle l’était auparavant. Mais on se souvient de Walkerton en Ontario. C’est pour ça que Saint-Victor fait partie du lot des 39 municipalités au Québec qui ont un avis d’ébullition (depuis près d’un an et demi). Les normes ont évolué et les mises à jour requises n’ont pas été faites. On ne peut pas se mettre la tête dans le sable et c’est pourquoi on fait ces travaux», explique le maire de Saint-Victor, Jonathan V. Bolduc.

Les travaux partent du réservoir d’eau et se poursuivent jusqu’à la route Bizier. La façon dont sont connectées les résidences de ce tronçon de route n’a pas été effectuée selon les normes actuelles. C’est-à-dire que les tuyaux sont connectés directement aux puits municipaux plutôt qu’au réservoir. «Depuis la construction du réseau d’aqueduc, dans les années ’60, les résidences reçoivent de l’eau sans aucun traitement, ajoute M. Bolduc. La chloration se faisait manuellement au réservoir, mais aujourd’hui ça prend une chloration mécanique».

Le coût pour la reconfiguration est d’environ 915 000 $. Les subventions 2014-2018, provenant de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) de près d’un million de dollars, seront entièrement investies dans ce projet.

Il restera la nouvelle centrale de chloration à réaliser. Les plans et devis ne sont pas encore complétés mais le maire s’attend à une facture variant entre 200 000 $ et 250 000 $.

Erreur administrative

La municipalité s’est rendu compte récemment qu’elle aurait dû procéder par appel d’offres dans ce dossier puisque les montants facturés à la firme d’ingénieurs, additionnés ensemble, sont de plus de 25 000 $. N’ayant pas voulu contrevenir aux règles d’octroi des contrats prévues au Code municipal du Québec, le maire, par souci de transparence, a tenu à en informer les citoyens.

«Ce qui arrive, c’est en raison de la façon dont les factures étaient transmises à l’administration. Désormais, on va fonctionner par coût de projet et non par facture, indique M. Bolduc. C’est regrettable. Normalement, ça devrait être fait comme ça dans une municipalité, mais ici, ça n’a jamais été fait comme ça. Comme on vient de changer de directeur général, on s’est rendu compte qu’on avait dépassé ce montant».