Les Beaucevillois doivent utiliser l’aide gouvernementale
Un assemblée de consultation publique avait lieu, le 10 octobre, à l’hôtel de ville de Beauceville afin d’expliquer aux citoyens les nouveautés au règlement municipal après une inondation.
Dans le cas où le coût des travaux de remise en état d’un bâtiment représente 30 % et plus de sa valeur au rôle d’évaluation foncière, il sera dorénavant interdit de rénover à moins que des mesures d’immunisation soient prévues. «Ce que l’on veut, c’est de ne plus jamais avoir à aller chercher des résidents en chaloupe», indiquent le maire de Beauceville, François Veilleux, et le directeur de l’urbanisme, Richard Longchamps.
«On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup de dégâts, mais pas de là à atteindre 50 % de la valeur de reconstruction des bâtiments. Comme c’était difficile à atteindre et que les gens ne pouvaient pas profiter complètement du programme du ministère de la Sécurité publique, on s’est inspiré de Sainte-Marie avec 30 %», explique M. Longchamps.
Avec les années et les nombreuses débâcles, les bris se sont accumulés sur les résidences âgées. «Dans le secteur ouest, beaucoup de solages sont faits avec des pierres et à la longue avec l’eau, le mortier pourrit», ajoute le directeur de l’urbanisme.
Le gouvernement paye pour immuniser
Le gouvernement a prévu des indemnisations et d’autres montants aux propriétaires afin d’immuniser et réparer les fondations. Lorsque les coûts sont devenus trop élevés, les résidents peuvent profiter de l’indemnité pour se reloger dans un endroit non inondable.
En adoptant un règlement avec 30 % de la valeur foncière et non des coûts de constructions, les citoyens ont ainsi plus de latitude. «À Beauceville, le dossier est plus complexe qu’à Sainte-Marie. Nous, il faut passer par l’immunisation pour la démolition. Il faut savoir le coût de l’immunisation et après, il faut prendre une décision. Soit tu déménages la maison ailleurs, sois tu immunises, sois tu démolis», explique François Veilleux. Il faut également préciser que le gouvernement paye 90 % des coûts d’immunisation des fondations.
«Pour la majorité des résidences situées dans l’ouest de la municipalité, les coûts estimés pour immuniser les fondations sont entre 125 000 $ et 160 000 $ pour des maisons qui ont des valeurs foncières entre 110 000 $ et 140 000 $. Mais la valeur de reconstruction est à 200 000 $. Ça veut dire que le citoyen va recevoir 180 000 $ alors que la résidence détruite avait une valeur foncière de 110 000 $. En plus, le gouvernement t’aide pour le terrain et paye pour la démolition», souligne le maire Veilleux.
Une occasion de redéfinir la ville
«On voit l’occasion de se redéfinir à Beauceville. S’il n’y a plus de gens inondés sur le boulevard et le secteur ouest, on a un go pour se replacer et qu’on ne soit plus à la merci des inondations. On va en sortir plus grands», exposent les deux hommes.
Au total, de 30 à 40 maisons sont incluses dans la ZIS ayant été plus fortement endommagées.
Les citoyens sont donc invités à se prémunir du programme d’aide car s’ils décident de demeurer dans leur propriété, ils ne seront plus admissibles à aucune aide gouvernementale. La municipalité souhaite ainsi mettre un terme à son image négative de ville tout le temps touchée par les inondations. La construction en zone inondable et sur les terrains où des résidences seront détruites n’est plus permise.