Les frères Lessard ne voulaient pas abandonner la Ferme Holdream

Entreprise laitière de quatrième génération, la Ferme Holdream de Saint-Honoré-de-Shenley a été reconstruite rapidement (et technologiquement !) après un incendie dévastateur.

Guillaume et Étienne Lessard ont repris les rênes de la ferme familiale en 2006. La Ferme Holdream a remporté six fois la meilleure MCR (moyenne de la classe de la race) de la Coop Fédérée, ainsi que celle au niveau canadien en 2017.

Le 8 septembre 2018, un incendie a détruit le bâtiment principal de la ferme. Plus de 200 vaches ont péri dans les flammes. «Heureusement, les taures et les veaux étaient dans un autre bâtiment. On a refait notre cheptel en moins d’un an», précise Guillaume Lessard.

Pour les deux frères, il n’était pas question de baisser les bras. La Ferme Holdream devait recommencer à opérer le plus vite possible.

«On en a profité pour agrandir et se moderniser. Les contracteurs trouvaient nos échéanciers serrés, mais tout le monde a livré la marchandise. Des agriculteurs du coin ont hébergé quelques-unes de nos vaches pendant les travaux», indique Guillaume.

Robots de traite

Pour effectuer la traite des vaches, la Ferme Holdream dispose maintenant de quatre robots DeLaval VMS V300. D’origine suédoise, cette technologie effectue toutes les étapes de la traite grâce à l’informatisation.

Sur cette photo, le bras mécanisé soutient les tubes de traite pour mieux faire couler le lait.

«Le robot identifie la vache grâce à son collier électronique. Il autorise ou non la traite, selon les besoins programmés de chaque vache. Un bras mécanique installe les gobelets sur chaque trayon, qui se retirent d’eux-mêmes après le tirage du lait. La machine fait également le nettoyage et la désinfection des trayons», explique Guillaume Lessard.

En opération 24 heures par jour, les robots procèdent aux traites quand les vaches se positionnent par elles-mêmes dans un espace adjacent au bras mécanisé. Elles reçoivent de la nourriture tout au long de la traite, avant de ressortir par un couloir.

«On a acheté un autre robot d’entraînement pour les habituer. Dans la ferme, les vaches circulent librement à l’intérieur de six enclos. Elles peuvent se faire gratter ou nettoyer par des brosses se déclenchant avec un capteur. Nous avions déjà un système mécanisé d’alimentation et un robot tassant le foin plus près des vaches», dit Guillaume Lessard.

Voir grand

Dans ses nouvelles installations, la Ferme Holdream a recommencé ses activités de production le 9 octobre 2019, avec deux robots. Les autres ont été mis en action en novembre et décembre, selon les vêlages. Le cheptel compte présentement 450 têtes, dont 170 vaches en lactation.

Grâce à un capteur, cette brosse bouge dès le passage d’une vache.

«Avec la pénurie de main-d’œuvre, il fallait investir dans la robotisation. Ça nous laisse plus de temps pour gérer notre production porcine et notre érablière. On souhaite doubler la production laitière d’ici l’automne. On a de la place pour 390 vaches en lactation et deux autres robots», soutient Guillaume Lessard.

Pour les curieux souhaitant visiter la Ferme Holdream, il y aura une journée portes ouvertes le samedi 8 février de 10h à 15h. L’accès est gratuit pour toute la population. La Ferme Holdream est située au 138, Rang 9.