Les jeunes Georgiens ne s’intéressent pas aux cigarettes mentholées
La cigarette mentholée n’est pas aussi populaire que prétend le gouvernement québécois d’après une étude de mégots de cigarettes commandée par l’Association québécoise des dépanneurs d’alimentation (AQDA). À Saint-Georges, les deux écoles secondaires ont été sondées et seulement 2,1 % des mégots étaient au menthol ce qui est loin des quelque 30 % avancées par l’état.
À l’école des Deux-Rives, le taux de cigarettes mentholées est de 3,7 % alors qu’à la Polyvalente St-Georges, on retrouve le moins de mégots mentholés à 0,5 %. Selon les résultats de l’enquête de la firme indépendante NIRIC, la moyenne québécoise de consommation de cigarettes au menthol pour les 43 écoles sondées est de 0,8 %.
Rappelons que les libéraux ont déposé le projet de loi 44 visant à renforcer la lutte contre le tabagisme. Celui-ci comprend la prohibition du menthol au Québec qui inciterait davantage les jeunes à fumer. La ministre de la Santé, Lucie Charlebois avait même cité certaines études qui démontreraient que «30 % des jeunes consomment la cigarette mentholée, contre 5 % des adultes».
Le directeur des affaires publiques de l’AQDA, Guy Leroux s’insurge que l’état québécois veuille bannir le menthol ouvrant aussi la porte aux contrebandiers. «Encore une fois, le gouvernement est à l’autre côté de la <I>track<I> en voulant faire la prohibition du menthol sous de fausses prémisses», souligne M. Leroux.
Un plateau d’argent pour les contrebandiers
Actuellement, les cigarettes au menthol représentent seulement 5 % du marché des marchands. Selon lui, l’interdiction de vendre des produits de tabac au menthol ouvrirait davantage la voie aux contrebandiers. «Pourquoi la prohibition, les gens vont s’approvisionner ailleurs sans payer de taxes pour des produits non contrôlés. Il y a 1,5 million de fumeurs au Québec», rappelle M. Leroux.
Dans l’ensemble du Québec, l’étude de mégots révèle que le taux de contrebande est de 15,9 % pour l’ensemble des 63 sites et de 16,8 % pour les 43 écoles. La moyenne de contrebande est un peu moindre à Saint-Georges, soit 12,8 % pour les deux écoles.