Les maisons des jeunes du territoire réclament un meilleur financement

Près d’une soixantaine d’employés et d’adolescents provenant de 11 des 24 maisons des jeunes en Chaudière-Appalaches ont envahi la salle du conseil d’administration du Centre intégré de santé et des services sociaux du territoire tenu le 27 janvier à Saint-Georges. Ceux-ci réclamaient des actions de l’organisation après deux décennies de sous-financement du réseau.

En 1995, l’Association des maisons de jeunes a déposé un mémoire auprès de l’ancienne Régie régionale. Dans celui-ci, il décriait les impacts du sous-financement qui entraîne de bas salaires et le peu de stabilité au sein du personnel compliquant l’amélioration des services aux jeunes. Les maisons de jeunes ont réitéré ce même constat lors de la consultation sur la stratégie jeunesse du gouvernement du Québec en 2005. «Nous voilà une dizaine d’années plus tard avec les mêmes réalités et les mêmes revendications», a déploré le coordonnateur de la Maison l’Oliviers des Etchemins, Guillaume Rodrigue, qui agissait à titre de porte-parole de l’Association qui existe depuis 1993.

«Nous ne sommes pas ici pour faire pitié. Au contraire, nous sommes très fiers du travail accompli pour les jeunes et nous croyons profondément qu’elle peut faire la différence dans la vie de ses jeunes. Comme bien d’autres organismes, nos ressources sont insuffisantes», poursuit M. Rodrigue.

Il a donc demandé au conseil d’administration de recommander une hausse du financement des maisons des jeunes par le biais du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) qui relève du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Ce programme provincial est sous responsabilité régionale, mais est tributaire des orientations ministérielles et des budgets gouvernementaux. «La région a toujours porté un intérêt marqué pour les jeunes. Évidemment, le financement pourrait être mieux», considère Guy Roy, responsable du PSOC au CISSS-CA. C’est un programme de 43 ans d’existence qui a eu des indexations au fil des années. Depuis huit ans, il n’y a pas de crédit de développement.»

La présidente du conseil, Brigitte Busque, qui a salué l’implication citoyenne des jeunes, a précisé que la demande du groupe sera analysée.