Les manufacturiers doivent voir le potentiel de la réalité augmentée

Même si la technologie de la réalité augmentée en est à ses balbutiements, elle présente tout un potentiel en entreprise. Le regroupement Beauce Numérique a tenu une première activité récemment, attirant une quarantaine de participants au Dooly’s de Saint-Georges.

Sylvie Daniel, professeure titulaire au département des sciences géomatiques de l’Université Laval a notamment prononcé une conférence sur cette technologie méconnue.

«Nous avons eu un extrait de ses capacités avec le jeu Pokemon Go cet été, mais la réalité augmentée va bien au-delà de cela. Les réalisations qui ont déjà lieu et celles en laboratoire démontrent vraiment que nous n’imaginons pas encore tous ce que nous risquons d’être en mesure de faire avec une telle technologie. C’est un marché est pleine croissance. C’est le bon moment pour se positionner dans ce domaine-là et acquérir l’expertise nécessaire pour être en mesure d’offrir de nouveaux services et développer de nouvelles technologies», pense Mme Daniel.

Prendre sa place sur le marché

L’autre conférencier, Frédéric Paré, est président d’E’Mind Tek, une société ayant intégré au fil de la dernière année la réalité augmentée à ses solutions manufacturières. «C’est assez novateur, il y a un certain avantage compétitif pour les entreprises. La technologie est à ses débuts, il faut avoir le temps pour la roder un peu pour voir le plein potentiel sur le terrain», souligne M. Paré.

Les applications de la réalité augmentée sont variées telles en médecine, en éducation, en construction, mais M. Paré s’intéresse à celles destinées pour les secteurs industriel et manufacturier. «Cela devient très intéressant pour toutes les applications de maintenance et de surveillance des équipements ainsi que lors d’interventions sur le terrain. Les outils de réalité augmentée, comme le casque HoloLens de Microsoft, vont devenir indispensables en libérant les mains du travailleur, amenant la connaissance du bureau sur le terrain via l’ordinateur et la lunette. Ce système pourra être muni de détecteurs et de caméras permettant de réaliser des interventions beaucoup plus précises sur certains équipements», décrit l’entrepreneur natif de La Guadeloupe.

«Cela permet d’avoir des instructions précises pour les utilisateurs, d’avoir de l’assistance personnalisée à distance et d’être capable de détecter ou de prévenir des problèmes sur des équipements et de la machinerie. Il permet aussi de visualiser des plans en trois dimensions, précise-t-il. Nous vivons à une très belle époque, parce que les possibilités ne viennent que commencer.»

Une entrée en matière réussie

Cette première soirée de Beauce Numérique, tenue en novembre dernier, dont l’admission est gratuite, a été organisée par le Conseil économique de Beauce (CEB). Tout comme la réalité augmentée, ce regroupement est en développement et tiendra trois événements annuellement afin de valoriser le domaine des technologies de l’information. Pour plus d’informations, visitez le site www.beaucenumerique.com.

La deuxième activité portera sur les tendances technologiques selon Gartner.