Les producteurs unis pour défendre le monde agricole

Une cinquantaine de producteurs agricoles se sont réunis, le 10 octobre, afin de protéger la gestion de l’offre et les autres systèmes en place. «Ce n’est pas normal qu’on ait un député qui travaille contre nous. Réveillons-nous si on veut continuer d’avoir une belle économie locale», estime le producteur laitier, Marquis Roy.

Ce dernier se dit fier du secteur économique qu’est l’agriculture, très présent en Beauce. Sans le nommer directement, les producteurs en ont contre Maxime Bernier qui souhaite obtenir un nouveau mandat à titre de député de Beauce.

«On a quelqu’un qui travaille contre nous, qui nous démotive, et qui veut nous envoyer sur les marchés mondiaux. Même décourager la vente des produits locaux. On travaille tellement pour garder ça qu’on ne veut pas que ce soit détruit. On est fier de ça et d’identifier nos produits et on veut continuer», explique Marquis Roy, qui  a accueilli le groupe de producteurs chez lui à la ferme Réal Roy et Fils de Saint-Georges.

Il se désole du changement drastique qu’a effectué le député sortant au sujet de la gestion de l’offre. «Si on se bat pour la garder [la gestion de l’offre], c’est pour pas qu’on devienne des esclaves dans le domaine agricole. C’est déjà très dur comme milieu. La gestion de l’offre est là pour ça. Pour avoir quelque chose de stable et une paye garantie à chaque fin de mois. Moi je suis fier de ça. Je ne serais pas rendu là aujourd’hui si on n’avait pas ça», ajoute le producteur laitier.

Tous unis

Acériculteur, agriculteur, producteur de porc et de bœuf, tous étaient présents pour défendre les systèmes actuels. Défendre également l’achat local, qui est de plus en plus important de nos jours.

Tous sont fâchés de l’utilisation des termes «mafia» et «cartel» par Maxime Bernier. Ces derniers considèrent que c’est faux. Que le système permet une stabilité dans les prix et dans la quantité, tout comme dans la qualité des produits.

Deux consommatrices, Mesdames Maheux et Bilodeau étaient quant à elle présentes pour soutenir les producteurs de la région en tant qu’ambassadrices de l’achat local. Selon elles, il faut assurer une rentabilité à notre garde-manger collectif, ce qui permet de savoir ce qu’on mange et d’où cela vient. De plus, l’argent donné directement aux producteurs locaux permet de faire rouler l’économie de la Beauce et d’investir dans notre région, exposent-elles.

Pour tous ces producteurs agricoles, le choix est fait pour le 21 octobre prochain. Ils demandent à la population de les appuyer en choisissant un candidat qui comprend le milieu agricole et qui ne viendra pas  remettre le système actuel en question.