Les sœurs cisterciennes quitteront la Beauce au printemps prochain
Après 15 ans de présence en Beauce, la communauté religieuse des Cisterciennes envisage de quitter l’Abbaye Notre-Dame du Bon Conseil situé dans le rang Ste-Évelyne à Saint-Benoît-Labre au printemps 2017.
«Pour nous autres, cela fait 15 ans que nous sommes dans la Beauce depuis notre transfert de Saint-Romuald. Cela a été 15 belles années. Il s’agit pour nous d’un cheminement vers d’autres choses, il faut s’adapter à la vie. Nous aurions préféré rester ici encore de longues années, mais nous n’avions pas de nouveau recrutement», raconte sœur Marie St-Pierre l’abbesse de l’Abbaye Notre-Dame du Bon Conseil depuis 1989.
Quatre des sept sœurs habitant l’Abbaye sont maintenant âgées de plus de 80 ans. Elles prévoient déménager avec les Soeurs Augustines à Québec en mai ou juin afin d’obtenir les soins requis, confirme Sr St-Pierre qui a fait son entrée chez les Cisterciennes en 1964.
En raison du manque de relève, cela signifiera le cas échéant l’extinction de l’unique communauté cistercienne au Québec, l’autre se trouve au Nouveau-Brunswick. Ces religieuses aussi nommées les Trappistines sont membres d’un Institut monastique intégralement ordonné à la contemplation et la prière prenant racine en 1098 en France.
Les dix premières membres de la communauté ont foulé le sol de Saint-Romuald en 1902 pour y ériger un monastère. Vers les années 1950, le mouvement comptait 90 religieuses. Elles ont délaissé ce monastère devenu trop grand pour leur besoin afin d’élire un nouveau domicile à Saint-Benoît-Labre en 2001. L’année suivante, les neuf religieuses emménagent dans ce bâtiment neuf comprenant une vingtaine de chambres, une chapelle et une chocolaterie. Cette dernière a été fermée en décembre dernier. L’établissement demeure ouvert pour l’eucharistie et les offices religieux. L’aumônier des lieux quittera aussi le bâtiment d’ici le printemps prochain.
Des acheteurs intéressés
La communauté religieuse a mis en vente il y a un mois l’Abbaye de Saint-Benoît. Selon l’évaluation municipale, la propriété est évaluée à 3,36 M$. Elle comprend un bâtiment de deux étages et un terrain de 516 400 mètres carrés.
«Déjà, il y a des acheteurs intéressés. C’est un beau lieu et nous avons toujours très bien entretenu la bâtisse qui se trouve sur un très beau domaine», souligne Sr Saint-Pierre qui aurait souhaité demeurer en Beauce plus longtemps.