Les syndicats regroupés pour la consigne sur le vin et les spiritueux

Des membres de trois syndicats ont invité les clients de la Société des alcools du Québec (SAQ) à signer une pétition pour la consignation des bouteilles de vin et spiritueux afin de favoriser la récupération.

La SAQ Sélection de Saint-Georges était l’une des vingt succursales choisis au Québec pour tenir simultanément une opération de sensibilisation le 9 décembre de 10h à 14h.

Une dizaine de membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et du Syndicat des Métallos (FTQ) étaient sur place. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ) est le troisième groupe impliqué dans cette campagne appelée «Verre : la fin du gaspillage».

«Au Canada, il y a le Manitoba et le Québec qui n’ont pas de consigne sur les bouteilles de vin. Seulement 14 % du verre placé dans les bacs est recyclé, le reste s’en va au dépotoir. C’est inacceptable d’enfouir des matières qui pourraient être recyclées», dit Pascal Loignon, conseiller syndical pour le Syndicat des Métallos.

Il ajoute que dans le bac bleu, le verre peut se casser et souiller les autres matières, comme le papier et le plastique, qui ne pourront ainsi être recyclés.

«Une usine existe à Montréal et elle a besoin de verre pour produire d’autres bouteilles. Celle-ci manque de matières premières et doit en importer des autres provinces. Une consigne permettrait de récupérer plus de 90 % des bouteilles», ajoute M. Loignon.

Points de retour

Comme la consigne existe déjà sur les bouteilles de bière, il serait facile d’implanter un système similaire selon Pascal Loignon. «On a visé la SAQ parce que les spiritueux sont seulement vendus là et c’est le principal endroit pour l’achat de vin», précise-t-il.

La campagne «Verre : la fin du gaspillage» propose d’instaurer une consigne de 25 cents sur chaque bouteille vendue par la SAQ. Celle-ci pourrait même être remboursée sur la carte Inspire lors du retour des bouteilles.

«La SAQ serait un point de retour idéal. Les épiceries et dépanneurs embarquaient sûrement parce qu’ils le font déjà avec d’autres matières. Notre opération est un coup de pouce nécessaire pour établir la consigne et être en rapport de force avec le gouvernement», pense M. Loignon.

Plusieurs personnes ont signé la pétition sous forme papier à Saint-Georges. Les gens désirant encourager le mouvement peuvent télécharger une pétition sur les sites de la CSN, du SCFP et des Métallos. Elle sera aussi publiée prochainement sur le site de l’Assemblée nationale.