L’industrie du camping réclame un calendrier de réouverture

Avec le retour de la chaleur, les propriétaires des campings exigent une réponse rapide de la Direction de la santé publique, sur leur réouverture en temps de COVID-19.

Au camping La Vallée Beauceronne à Saint-Benoît-Labre, les deux tiers des campeurs sont saisonniers. Ils ont hâte d’avoir accès à leurs roulottes, ces dernières restant sur le site toute l’année.

«On a mis un plexiglas à l’accueil, des bouteilles de désinfection et affiches sur la distance de deux mètres. Nous avons enlevé les tables du restaurant pour faire seulement du take-out. Si on peut utiliser les jeux, les piscines et la plage, il y aura des règles sanitaires», confirme Solange Lessard, copropriétaire du camping.

Les campeurs voyageurs seront toujours les bienvenus. Un contrôle plus serré est prévu chez les visiteurs qui ne campent pas sur place. «On a déjà perdu deux semaines de notre saison. Il faut que le dossier aboutisse», indique Mme Lessard.

Le son de cloche est similaire chez Cindy Pellerin, propriétaire du Camping Luciole à Saint-Philibert. «Nous avons reçu plusieurs appels pour des réservations. Le gouvernement doit comprendre qu’on ne peut pas se revirer de bord en une seule journée», mentionne-t-elle.

Plusieurs enfants et adultes ont hâte de se baigner à l’extérieur.

Cindy Pellerin craint aussi le manque de main-d’œuvre étudiante, à cause de la prestation canadienne d’urgence (PCU) du fédéral. «Les jeunes nous aidaient notamment pour le nettoyage et comme sauveteurs à la piscine», explique celle-ci.

Précurseur

Camping Québec a été le premier secteur touristique à déposer et recevoir l’aval de la santé publique, sur son plan de sécurité sanitaire.

«Nos entrepreneurs ont mis en place tous les dispositifs de protection nécessaires à l’accueil sécuritaire de leurs clients. La ministre du Tourisme (Caroline Proulx) n’a eu que de bons mots pour Camping Québec, lors de son passage en commission parlementaire. Pourquoi l’annonce de la réouverture tarde-t-elle autant ?», demande Simon Tessier, président-directeur général de Camping Québec.