Liste des écoles défavorisées : le budget de la CSBE pourrait être amputé de 600 000 $

Le ministère de l’Éducation a publié dernièrement une nouvelle liste des écoles défavorisées, ce qui pourrait causer certains maux de tête aux écoles qui ne sont plus considérées comme défavorisées.

Alors que l’indice du milieu socio-économique pour l’année 2016-2017 était basé sur le recensement de 2006, le nouveau recensement de l’an dernier vient modifier bien des choses. Alors que certaines écoles avaient droit à un financement supplémentaire du ministère en raison de leur indice de défavorisation plus élevé, six d’entre elles se retrouveraient avec une diminution de budget avec les nouvelles données. Le montant représente 600 000 $ à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins (CSBE), ce qui est peu sur un budget d’un peu plus de 200 M$. Trois écoles verraient pour leur part leur budget augmenter.

Cependant, comme le précise le directeur général-adjoint, Fabien Giguère, il n’est pas certain que le ministère fasse appliquer ces nouveaux ratios tels quels. Pour certaines commissions scolaires, les impacts sont majeurs et représentent plusieurs millions de dollars. Il pourrait donc y avoir des mesures transitoires. Ce ne sera que lors du dépôt des règles budgétaires en mai que les commissions scolaires seront fixées, explique M. Giguère.

Deux autres impacts

L’argent est toujours l’impact le plus visible, mais l’indice de défavorisation vient aussi jouer sur les classes de maternelle à quatre ans ainsi que sur le nombre d’élèves par classe.

Du côté des classes de maternelle à quatre ans, seuls les milieux les plus défavorisés (avec un indice de huit, neuf ou dix) pouvaient voir leur école en offrir. Dans les écoles où il y en avait déjà une, la maternelle pour les enfants de quatre ans restera même si le ratio a changé et que l’école n’est plus dans un milieu socio-économique défavorisé.

Pour l’an prochain, la CSBE pourra partir des maternelles quatre ans dans les écoles ayant un indice de six à dix. Là encore, ce sera en mai que le nombre de classes qui commenceront sera connu.

Le nombre d’élèves par classe touche surtout le primaire. Dans aucune école, le ratio n’a diminué, il n’y aura donc pas moins d’élèves par classe. Cependant, dans six écoles, le nombre d’élèves par groupe va augmenter de deux à six étudiants, dépendant du niveau (deux élèves de plus en première année jusqu’à six de plus en sixième année). Le nombre de groupes pourrait diminuer de six.

Pour l’instant, souligne M. Giguère, les gestionnaires commencent le travail en faisant comme si les nouveaux indices étaient appliqués. Lors de la réception des règles budgétaires en mai, il y aura peut-être certains changements à faire. Ceux-ci seront connus ultérieurement et dépendront de la présence ou de l’absence de règles transitoires.

Les écoles défavorisées se retrouvent majoritairement dans les secteurs Bélanger, des Abénakis et des Appalaches.