L’usine de Saint-Gédéon en pleine ébullition

L’usine mère du Groupe Canam de Saint-Gédéon a bien changé au fil des dernières et continuera d’évoluer à un rythme intéressant grâce à la transaction avec American Industrial Partners (AIP).

«Dans les deux dernières années, l’usine de Canam Saint-Gédéon s’est améliorée et a beaucoup évolué par rapport aux dix dernières années grâce aux procédures d’amélioration continue «Lean», l’élimination du gaspillage, la santé et sécurité au travail. Avec l’arrivée d’AIP, c’est une continuité de ça», lance André Clermont, directeur général de l’usine.

De plus, le président et chef de la direction, Marc Dutil, mentionne que le travail en usine n’est plus ce qu’il était il y a 25 ans. Certains comparaient cette usine au travail dans les mines de charbon. «Ces jours-là sont terminés, avance M. Dutil. C’est moins sombre, il y a moins de bruit et nous avons mis beaucoup d’efforts pour réduire la manipulation des matériaux. Sur un site comme celui-ci, il faut toujours s’améliorer au niveau de la sécurité et santé.»

Le recrutement pose problème

Avec 725 employés dont 500 en usine, les défis de recrutement demeurent grands avec le bassin de population. «L’usine est d’une bonne taille. Nous pourrions aller chercher 20 à 25 personnes de plus. On ne veut pas se rendre à 1000 personnes ici, ce serait trop difficile de remplacer les travailleurs qui prendront leur retraite avec un bassin de population comme le nôtre. Ce n’est pas parce que l’emploi est moins attrayant qu’il était, mais la démographie fait en sorte qu’au cours des prochaines années, on va perdre plusieurs dizaines de bons collègues», explique Marc Dutil.

Seulement l’an dernier, il y avait 46 retraités à la soirée reconnaissance de l’usine alors que la moyenne est d’une quinzaine de départs à la retraite annuellement.

Des programmes de formation comme Dual au CIMIC facilitent l’intégration de nouveaux travailleurs de l’acier dans la région, mais cela demeure insuffisant. «Ça prend du temps pour être bon dans ce métier… Avec l’amélioration de notre productivité, peut-être dans 10 ans, les 700 employés seront en mesure de produire l’équivalent de 1000», avance M. Dutil.