Marc Talbot sème à son tour l’espoir

Marc Talbot de Saint-Georges est reconnaissant envers les gens ayant donné généreusement à son épouse, Chantal Paquet, durant la bataille qu’elle a perdue contre le cancer. Conscient que d’autres gens ont besoin d’un coup de main financier pendant la maladie, il donne au suivant.

Les activités de financement et les dons pour venir en aide à Mme Paquet, dans le but de défrayer les coûts des traitements de chimio-embolisation en Allemagne, avaient permis d’amasser la somme de 46 000 $. De ce montant, il restait 7000 $ et M. Talbot a décidé de les partager entre divers organismes et individus.

Il a donc remis un don de 3000 $ à la Maison Catherine de Longpré qui a accompagné Chantal vers son dernier repos. Le Groupe Espérance et cancer a reçu 2000 $ pour l’aide apportée à la famille Paquet et Talbot durant cette bataille. Puis, il a remis des chèques de 1000 $ à la famille du jeune Jeff Morin de Saint-Zacharie, atteint d’un cancer du cerveau, et à Francine Catellier de Saint-Georges, luttant contre la dystrophie musculaire, qui vivent aussi des moments difficiles.

L’an dernier, le couple vivait d’espoir que les séjours en Allemagne de Mme Paquet permettraient d’éradiquer le cancer colorectal de stade 4. Cependant, des complications au niveau des intestins ont fait basculer la lutte contre le cancer de sa conjointe, de sorte qu’elle n’a jamais pu compléter son traitement outre-mer. Elle s’est éteinte le 17 juillet dernier soit dix jours avant le 25e anniversaire de mariage du couple.

«Nous avons tout essayé, mais nous avons eu la chance d’avoir eu l’appui de nos amis, de notre parenté et de bien des gens de notre entourage. Avec ce projet, je me disais que si nous ramassions 20 000 $, je serais heureux. Nous avons amassé plus du double. Je ne serai jamais assez reconnaissant envers les gens qui ont donné», reconnaît M. Talbot.

«Elle pensait vraiment s’en sortir. Après son combat, elle voulait continuer à amasser de l’argent pour aider d’autres personnes», précise le Georgien qui a même songé à organiser un tournoi de balle-bénéfice après les événements.

La chimio-embolisation devrait être disponible ici

Malgré tout, Marc Talbot croit que la chimio-embolisation devrait être offerte à une clientèle plus élargie au Québec, afin d’éviter que des gens se rendent à l’extérieur du pays.

«Je suis incapable de dire si c’était une bonne ou mauvaise chose d’avoir été en Allemagne. Je ne suis pas médecin, mais la personne semblait plus apte à recevoir des traitements régulièrement que ceux normalement prodigués en chimiothérapie. La chimio-embolisation vise seulement le cancer, et ne détruit pas le reste des cellules comme le fait la chimiothérapie distribuée dans tout le corps», souligne M. Talbot précisant que sa femme a dû endurer plus d’une quarantaine de traitements de chimiothérapie au cours des deux dernières années de sa vie.

La perte de son épouse laisse assurément un grand vide dans sa vie. Il se console à l’idée que les soins prodigués à celle-ci aient peut-être étirés de quelques mois sa vie afin de savourer de derniers bons moments en famille.