Martin Deschênes détaille la relève entrepreneuriale devant 400 personnes
Tout près de 400 personnes ont assisté à la conférence du président de l’École d’entrepreneurship de Beauce (EEB) et vice-président du Groupe Deschênes, Martin Deschênes, intitulée: «De relève à cédant, je suis là pour eux, pas pour moi», lors du Souper d’affaires de prestige du Conseil économique de Beauce, le 3 mai au Georgesville.
Au cours de son allocution d’environ 40 minutes, M. Deschênes a expliqué le fonctionnement de l’EEB avant de faire l’historique de l’entreprise familiale. Il a ensuite détaillé le processus de relève qui l’a mené à la tête de Groupe Deschênes en 2000 et celui lors duquel il a confié la présidence à son frère, François en 2017.
Au cours de ces 17 années, l’entreprise spécialisée dans la distribution d’équipements de plomberie, de chauffage et d’électricité, pour n’en nommer que quelques-uns, a pris beaucoup d’expansion. L’achat de Flocor en 2010 a permis au Groupe Deschênes, qui est composé de dix entreprises indépendantes, de s’étendre d’un océan à l’autre, en plus de couvrir la côte ouest américaine. Martin Deschênes a également fait croître le chiffre d’affaires de 225 M$ à 900 M$, alors que le nombre d’employés est passé de 800 à 2000.
M. Deschênes a planifié sa succession à la tête de l’entreprise longtemps d’avance. «La première chose à faire est de prévoir une date. Beaucoup d’entrepreneurs préparent leur relève sans jamais prévoir un début et une fin au processus de relève, ce qui fait que souvent, il reste dans l’entreprise pour toujours et ça peut avoir un impact négatif sur l’équipe», affirme-t-il, conseillant de prévoir la transition cinq à dix ans à l’avance afin que toute l’équipe soit bien au courant de la situation.
«Il faut laisser le temps à la personne de se diriger dans l’entreprise et, comme dirigeant, de prendre la relève. Ça prend beaucoup de volonté pour le faire, ainsi que de l’abnégation», justifie M. Deschênes.
Le président de l’EEB ajoute également qu’il faut identifier qui peut prendre la relève. «Ce n’est pas nécessaire de choisir un seul candidat dès le départ. Il peut y en avoir trois, quatre ou même cinq et on prend la décision plus tard», poursuit M. Deschênes.
Il a également livré quelques conseils aux entrepreneurs présents en se basant sur sa propre expérience. Il a entre autres énuméré les valeurs du Groupe Deschênes qu’il juge que les autres entreprises doivent appliquer pour réussir, soit l’humilité, le respect, l’intégrité, le travail d’équipe, ainsi que l’ouverture aux autres et aux changements.