Maxime Bernier critique la politique monétaire actuelle au Canada

Candidat à la course à la chefferie du Parti conservateur, Maxime Bernier souhaite mieux protéger les Canadiens contre l’inflation et les krachs économiques.

Comme premier ministre, Maxime Bernier demanderait à la Banque du Canada d’étudier les avantages à adopter une cible d’inflation de 0% après le mandat du gouverneur Stephen Poloz en 2021.

Sa position a été dévoilée suite au renouvellement du mandat de la Banque du Canada par le ministère des Finances de cibler un taux d’inflation à 2 % pour cinq autres années.

«L’inflation est l’équivalent d’une taxe. Elle réduit notre pouvoir d’achat, nos revenus et nos épargnes. Elle impose des ajustements constants dans la planification à long terme et fausse les prix relatifs et les décisions d’investissement», croit le député de Beauce.

Maxime Bernier critique aussi la politique de la Banque centrale de maintenir des taux d’intérêt à près de 0 % depuis 2009. Selon lui, cette politique n’a pas eu un effet de relance convaincant sur l’économie canadienne.

«Les taux d’intérêt artificiellement bas encouragent les gens à emprunter. Si les taux d’intérêt devaient augmenter maintenant, des centaines de milliers de Canadiens auraient de la difficulté à payer leur prêt hypothécaire. Ces taux d’intérêt bas affectent aussi les épargnants et les investisseurs qui obtiennent des rendements très faibles pour leurs placements», affirme-t-il.

Cette situation toucherait également les banques et compagnies d’assurance. «Elles sont obligées d’investir dans des actifs plus risqués. Cela crée des bulles dans divers secteurs, ce qui est la raison pour laquelle il y a eu un krach en 2007», dit Maxime Bernier.

Neutralité exigée

Le député beauceron dénonce les récents encouragements enthousiastes formulés par Stephen Poloz sur la politique libérale de faire des déficits pour financer différents projets.

«Le gouverneur a le devoir de demeurer impartial quand il s’agit de différents types de politiques fiscales qui devraient être mises en œuvre. Il n’a pas à faire l’éloge d’une solution plutôt qu’une autre pour stimuler l’économie. Sa responsabilité est de gérer la Banque centrale. Il a franchi une ligne et je lui suggère fortement de s’abstenir à l’avenir de s’impliquer dans la politique partisane», mentionne Maxime Bernier.