Maxime Bernier en accord avec Stephen Harper

Le moratoire qui serait imposé sur les nouvelles nominations au Sénat par le Parti conservateur concorde parfaitement avec l’idéologie de Maxime Bernier.

Sur les 105 sièges du Sénat, 22 places sont présentement vacantes. Le premier ministre Stephen Harper n’a nommé aucun sénateur depuis 2013.

Les conservateurs n’ont d’ailleurs jamais caché leur désir de voir l’abolition du Sénat ou une réforme importante de celui-ci.

«À Ottawa, les partis s’entendent qu’il faut agir. Le Parti conservateur et le NPD souhaitent l’abolition, alors que le Parti libéral pencherait plus pour une réforme. On renvoie la balle dans le camp des provinces qui devront s’entendre sur le sujet», précise Maxime Bernier.

En juin dernier, un rapport du vérificateur général du Canada montrait également qu’une trentaine d’anciens et actuels sénateurs auraient réclamé le remboursement de dépenses injustifiées entre 2011 et 2013.

Division entre l’ouest et l’est

La Cour suprême a jugé en avril 2014 qu’une réforme unilatérale du Sénat serait inconstitutionnelle. Seulement pour réformer le Sénat, Ottawa a besoin du consentement d’au moins sept provinces.

«Présentement, seulement le Manitoba a affirmé clairement être pour l’abolition. On sent une plus grande ouverture sur cette option dans les provinces de l’Ouest. Le maintien du statu quo est encore présent au Québec et dans les Maritimes», d’ajouter le député de Beauce.

Maxime Bernier ne pense pas que cet enjeu occupera une place majeure dans les débats en vue des prochaines élections fédérales.

«Notre enjeu-clé sera l’économie, surtout lorsqu’on voie ce qui se passe sur la scène internationale avec des récessions en Europe et une reprise faible aux États-Unis. Contrairement aux autres partis, nous ne voulons pas taxer davantage et créer des programmes qui entreront en conflit avec les champs de compétence provinciale», affirme-t-il.

Que pense Maxime Bernier des récents sondages nationaux qui donneraient un gouvernement minoritaire au NPD au scrutin du 19 octobre ? «Le vrai sondage se fera le jour de l’élection. Je continuerai de prendre le pouls de la population entre autres avec le porte-à-porte», conclut celui-ci.